Le président du Stade Français Max Guazzini a déclaré mercredi sur Radio Notre Dame qu’il n’avait aucune raison de suspecter une escroquerie de la part de la Fondation canadienne FACEM, qui n’a pas versé les 12 millions d’euros nécessaires à la recapitalisation du club de rugby.
Max Guazzini a indiqué qu’il avait rencontré des dirigeants de la FACEM, dont l’arrivée comme actionnaire majoritaire du Stade Français avait été annoncée le 7 juin.
« Je n’ai pas rencontré le vice-président qui a signé tous ces documents-là. On n’avait aucune raison, on ne voyait pas la raison de l’escroquerie, on ne voyait pas pourquoi ce serait faux, il fallait être fou. Et en fait on a compris », a indiqué Max Guazzini, lorsque le Stade Français s’est aperçu que « Bernard Laporte avait versé une somme de 183.000 euros » pour s’associer à la FACEM.
Le président du Stade Français ainsi que l’ex-secrétaire d’Etat aux sports Bernard Laporte ont porté plainte contre la FACEM (Fondation pour l’amélioration des conditions de l’enfance dans le monde) auprès de la sous-direction des affaires économiques de la direction de la police judiciaire parisienne, après avoir constaté le non versement des sommes promises.
Ancien entraîneur du Stade Français (1995-1999), Bernard Laporte s’était associé à la FACEM au sein de la société « Rugby développements« , qui devait prendre 66% du capital du club.
« C’est une escroquerie très classique. Quand les gens sont dans une situation difficile; on vous promet beaucoup d’argent mais il faut payer des frais. Alors vous payez des frais mais vous ne voyez jamais l’argent. C’est ce qui est arrivé à Bernard Laporte et pour nous, ça nous met dans une situation catastrophique », a poursuivi Max Guazzini.
Le Stade Français qui accusait un déficit d’au moins 5 M EUR au terme de la saison 2010-2011 est convoqué le 27 juin devant la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG).
Si aucun repreneur ne se présente, le club risque une rétrogradation administrative en Pro D2, voire un dépôt de bilan.
« Lundi on est convoqué devant la DNACG, il faudra pas fournir des attestations bancaires, il faudra fournir des chèques », a-t-il lancé. « On a des contacts, il faut savoir que c’est ouvert, tout le monde peut venir sauver le Stade Français. »
Source : article AFP et vidéo BFMTV
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