Le Mistral au Gaou ...
J’aurais aimé, Noëlle, en ce temps de mistral
Te conduire au Gaou, voir ce vent magistral
Conduire les montons blancs, ces vagues impétueuses
A l’assaut fracassant de ces roches rugueuses.
La mer tel un bélier que pousse le vent fort
Escalade la falaise et dans un bel effort
Se brise en mil éclats, paillettes de diamants
Le vent qui s’en empare, un souffle de géant
Disperse en perles d’eau les restes de la vague.
Sans cesse et sans répit ce vent venant du largue
Pousse le flot puissant pour lui faire épouser
Dans une gerbe immense l’hiératique rocher.
Heures après heures, jours après jours à chaque instant
Comme le flot puissant dans un élan constant
Mon amour va vers toi et sans cesse repoussé
Il reprend sa puissance pour mieux te retrouver.
Tant que seront des vagues pour aimer les rochers
Des vents qui pousseront les vagues à s’écorcher
Tu seras en mon cœur comme un feu de saint Jean
Eblouissante et belle même en me délaissant.