Titre : L’ombre du vent
Edition : Le livre de poche / octobre 2008 (637 pages)
Quatrième de couverture : « Dans la Barcelone de l’après guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon –Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l’entrainer dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : l’Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique où mystères d’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie. »
Ce livre fait partie de ceux dont je me souviendrai longtemps, tout comme je me souviens depuis voilà tant d’années, du Marchand de sable de Robert Sabatier ou de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, ou encore Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis.
Daniel Sempere s’engage dans une quête dangereuse et agitée sur la trace d’un Julian Carax énigmatique. C’est le point de départ de cette histoire.
Dans une histoire mêlant intrigues policières, amoureuses, humaines et littéraires, L’ombre du vent est une pure merveille. Il y a tellement à dire que, mes idées s’entremêlent pour laisser filtrer que le sentiment d’accomplissement accompagnant la dernière page de roman. Bonheur, tristesse, amour et amitiés, pactes et magouilles, tous les caractères de l’homme, les plus vils comme les plus nobles, sont regardés dans Barcelone hallucinante, grisée par la guerre civile et la plume magique d’un Zafon époustouflant. Une plume chargée d’émotions, de poésie et d’humour. On ne s’ennuie pas une seule fois. Malgré les récapitulations répétées que ce font les personnages, chacun donnant sa visions des choses.
Le livre est parcouru (au-delà du titre) d’ombres. Des ombres bleutées, du moins, c’est pour moi dans cette ambiance mi noire mi étincelante que l’histoire se déroule.
Un roman à lire absolument. Et je pense qu’après lecture, vous aurez envie comme moi, de dire merci à son auteur.
Ecrivain catalan, Carlos Ruiz Zafón vit à Los Angeles, où il est également scénariste. L’Ombre du vent, prix Planeta (2004), prix du meilleur livre étranger – roman (2004), a aussi sélectionné pour le prix Femina étranger.