On nous bassine avec la 3D comme si c’était devenu très récemment l’argument marketing ultime pour transformer un film médiocre en bombe à Oscars. Je suis navré de le dire mais on nous prend vraiment pour des cons.
Tout d’abord, la technologie 3D, même si elle a évidemment bien évolué, date de plus de 100 ans. Le premier film utilisant ce modèle date des années 1900. Sony, grand fournisseur de matos type caméras pour ce type d’effet nous propose une infographie listant les films ayant utilisé la 3D.
Cette étude est édifiante à plus d’un titre :
- L’effet commercialement positif de la 3D fonctionne par vagues avec une extinction tous les 30 ans. Vu qu’une cinquantaine de films en 3D sont prévus d’ici la fin de l’année, on ne peut rien espérer avant 2012
- Si on détaille les titres, on y trouve énormément de daubes et de films totalement oubliés. L’intérêt artistique est donc vraiment un effet de paillettes
- La bulle 3D de ces dernières années est la plus importante mais elle pose d’autres questions quant à sa réelle raison d’être.
En réalité, la 3D dont on nous gave aujourd’hui n’apporte strictement rien à la narration et n’a que 3 objectifs :
- Augmenter de façon substantielle le prix des billets pour faire grossir artificiellement le CA des salles
- Redonner de l’intérêt au ciné en salle avec l’aspect ludique des lunettes pour le jeune public
- Rendre plus délicat le film sauvage et donc le téléchargement illégal
Bref, on nous prend doublement pour des cons. On nous fait raquer et on nous explique que c’est pour notre bien. Vivement le prochain creux de la vague et l’arrêt de cette tuerie visuelle.