On assiste depuis quelques années à un véritable Boom dans le secteur du batiment. De nouvelles techniques , de nouveaux matériaux -souvent plus écologiques- sont utilisés par les professionnels du batiment.
Coût, performance, atoût et inconvénients : Jobartisans fait le point
Toiture
Les toitures en shingle (ou bardeaux bitumeux)
Le shingle est un matériau souple et léger composé d'une feuille de feutre asphalté (ou bitumé) renforcée de fibres de verre (pour donner de la rigidité) et colorée par des granulés minéraux. Une fois posé, le shingle ressemble à de l'ardoise mais avec une gamme de coloris dix fois plus étendue, du gris au vert en passant par le rouge et le jaune.
C'est un matériau adapté à toutes les pentes de toit supérieure à 25° et donc très pratique pour les toits peu pentus. Il est également d'une remarquable simplicité de pose : quiconque un peu bricoleur peut le faire lui-même, quand il est installé à l'américaine, c'est-à-dire agrafé ou cloué directement sur des panneaux de bois aggloméré recouverts d'un tissu de feutre étanche. Il est plus compliqué de l'installer à la française, c'est à dire sur liteaux aux crochets (comme pour des ardoises), une méthode moins rapide qui nécessite la présence d'une excellente isolation thermique en sous-toiture. Il est parfois collé mais sa réparation dans ce cas se révèle problématique.
Toutefois, pour bénéficier de toutes les garanties, le shingle doit être installé par un professionnel. Ce qui est de toute façon recommandée car c'est un matériau qui, mal posé, se déchire facilement ou va onduler par l'effet de retrait dû au gel ou de la dilatation due à la chaleur. Ses avantages sont son prix, sa rapidité de pose et une remarquable résistance au feu. Il offre également un visuel architectural intéressant car il ressemble à des ardoises et offre un très grand choix de couleurs. Son principal inconvénient est que le toit doit être refait tous les 25 ans au plus et qu'avec un budget un peu plus élevé, on peut avoir une couverture en ardoise pour le même effet visuel mais qui durera 70 ans. Bien posé, on peut marcher dessus, en balayer les feuilles sans inconvénients mais, il faut insister là-dessus, il est très fragile quand il est mal posé.
Les toitures végétalisées (ou toitures-jardin)
Il s'agit de toitures avec des plantations sur un toit terrasse en béton avec une structure d'étanchéité, le jardin étant accessible, la toiture végétalisée non. Naturelles, ces toitures sont peu répandues en France contrairement à l'Allemagne où son installation reçoit le soutien fiscal des municipalités de grandes villes (Berlin, Stuttgart, etc.).
En effet, non seulement la végétalisation extensive des toitures est un moyen simple et économique d'embellir la ville mais elle permet la régulation des eaux de pluie (en retenant 50 à 100% des précipitations) et apporte une excellente protection phonique et thermique au bâtiment. Sans compter que l'entretien est minimal, ni tonte ni arrosage par exemple et que l'installation ne nécessite généralement pas de renforcement des structures portantes.
Par contre, depuis 1997, l'aménagement des toitures-jardin est soumis en France à des règles professionnelles concernant l'utilisation des végétaux afin qu'ils ne portent pas atteinte au bâtiment. Dernier avantage, l'installation d'une toiture végétalisée est peu onéreuse et beaucoup de recherches ont lieu en ce moment pour rendre ces toitures encore plus accessibles.
Les toitures en tuiles en béton ou ardoises en fibrociment
Il s'agit de produits modernes (bien que les premières tuiles en béton, faites de sable, de ciment et de pigments minéraux soient apparues dès le milieu du 19ème siècle) qui imitent les tuiles et les ardoises. Les tuiles en béton n'existent que sous deux formes seulement, plates et à emboîtement, tandis que les ardoises en fibrociment imitent les ardoises. Dotés d'une bonne résistance mécanique, ces matériaux sont peu onéreux et durables, ce qui fit leur succès dans les années 70.
Mais leur principal défaut est que leur surface s'abîme assez rapidement au fil du temps à cause de la remontée des sels de chaux et l'esthétique du toit s'en trouve ainsi altérée puis, encore plus tard, le toit est totalement décoloré. Sans compter qu'il faut souvent réimperméabiliser ces tuiles, une opération qui coûte cher et qui, au fil du temps, réduit les économies réalisées initialement.
Les toitures en Novatuiles
Il s'agit de plaques à haute résistance mécanique thermoformée qui offrent un aspect de tuile plate, tuile canal ou ardoise. Son apparence naturelle lui permet de remplacer avantageusement tout type de tôle ou de shingle dans la réalisation de toitures. Issue du recyclage du PVC, ce nouveau matériau est imputrescible, étanche, isolant phonique, résistant aussi bien aux UV qu'au gel. Il est également disponible en quatre couleurs de base (rouge, anthracite, marron, vert) et plusieurs épaisseurs.
Ses principaux avantages sont sa simplicité et sa rapidité de pose. Il est également possible de donner à ce matériau quasiment n'importe quelle apparence : ardoise, tuile, bois voire marbre. Principal inconvénient, c'est un produit novateur et unique qui attend encore son agrément.