Genre: inclassable (interdit aux -12 ans)
année: 2001
l'histoire: Harry est un junkie. Il passe ses journées à se shooter en compagnie de sa petite amie Marion, et de son pote Tyrone. La mère d'Harry décide de prendre des amphétamines afin de maigrir. Cela lui permettrait de participer à une émission télévisée. Ces 4 personnages vont s'enfoncer peu à peu dans la spirale du désespoir...
La critique d'Alice In Oliver:
Difficile de parler d'un film tel que Requiem for A Dream , réalisé en 2001 par Darren Aronofsky. Toujours est-il que cette oeuvre est devenue culte en quelques années.
Pourquoi ? Pour plusieurs raisons que je vais tenter d'exposer dans ce billet... Avant toute chose, Requiem For A Dream est un film choral.
On peut le voir comme une sorte d'opéra morbide à la tonalité sombre et douloureuse. Requiem For A Dream constitue la seconde livraison de Darren Aronofsky, déjà réalisateur de Pi, un film pour le moins étrange...
Ce second film tourne autour de la drogue et de tout ce que cela engendre en terme de dépendance, de douleurs physiques et morales et de destruction.
A partir de là, le film met à l'épreuve plusieurs personnages. Tous entretiennent une relation particulière avec la drogue. Et Requiem For A Dream nous invite alors à partager leurs démons et leurs hallucinations.
Darren Aronofsky impose au spectateur un véritable cauchemar visuel et musical.
Requiem for A Dream est donc un film douloureux et investit le spectateur dans une expérience particulière et éprouvante.
Nous faisons donc la connaissance d'Harry, un junkie, qui vit avec sa fiancée, Marion, elle aussi une droguée.
Dans un premier temps, la dope constitue un moyen facile de se procurer du plaisir et des sensations fortes, d'autant plus qu'ils ont leur fournisseur, un certain Tyrone.
La première partie du film est donc la plus optimiste, en sachant que le long-métrage impose déjà des couleurs assez sombres dans leur tonalité.
Clairement, on sent que le film va progressivement nous entraîner dans un trip morbide dont on ne sortira pas indemnes.
Preuve en est avec la mère d'Harry, une vieille femme solitaire, dont la seule raison de vivre est de participer à une émission de télévision.
Pour cela, elle doit perdre du poids dans les plus brefs délais. Pour parvenir à ses fins, elle va alors prendre des amphétamines et sombrer peu à peu dans la folie.
C'est probablement le personnage le plus intéressant du film.
Quant aux autres protagonistes, ce sont juste des junkies en proie à leur drogue et à leurs démons intérieurs. Et bientôt, leur ami et dealer, Tyrone ne va plus pouvoir les apprivisionner. Pour Harry et Marion, c'est le début d'une longue descente en enfer. Désormais, il faut trouver de la drogue et pouvoir se procurer un shoot.
Le couple entre alors dans une spirale sans issue. Spirale symbolisée ici par des mouvements de caméra tournant autour des personnages.
Et le cauchemar ne fait que commencer... A partir de là, Requiem for a Dream fait évoluer ses personnages au gré des couleurs et des saisons.
Toutefois, le film ne propose aucune alternative. Harry, sa mère, Marion et Tyrone sont condamnés à payer le prix de leur dépendance: prostitution, fatigue, angoisse, folie, électrochocs, dégoût, amputation, prison...
Chacun des protagonistes vivra son propre enfer jusqu'à l'aboutissement final, se terminant sur un trip filmique entêtant et limite vomitif.
Après, même si Requiem For A Dream reste un vrai film OFNI et une oeuvre à part entière, on peut regretter que le réalisateur ne soit pas plus explicite quant aux raisons qui poussent tous ces personnages à se détruire.
Toujours est-il que le choc est rude et qu'il conviendra de réserver ce film à un public particulièrement averti.
Note: 16.5/20