genre: inclassable, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 1970
durée: 1h30
l'histoire: La trajectoire morbide d'une prostituée travestie, une certaine Divine, qui entraîne quelques marginaux et rebus de la société dans une succession de meurtres et de perversités.
La critique d'Alice In Oliver:
Il y a quelques temps de cela, j'avais consacré un billet au documentaire The Midnight Movies, soit les films qui passaient à minuit dans certaines salles de cinéma à Hollywood entre 1970 et 1977.
John Waters fait partie de ces réalisateurs qui ont initié ce mouvement, signant quelques films excentriques, trashs et inclassables. On sera bien sûr tenté de recommander vivement Pink Flamingos.
Mais d'autres productions étranges ont acquis une certaine notoriété et réputation.
C'est le cas de Multiple Maniacs, réalisé en 1970 par le même John Waters. Encore une fois, il s'agit d'une oeuvre à la fois choquante, parfois comique, définitivement bizarre, violente, érotique, sanglante et tragique. En résumé, il s'agit d'un objet filmique à ranger dans la catégorie OVNI !
A partir de là, difficile de raconter l'histoire. Mais pour ceux qui ont vu Pink Flamingos, on retrouve l'actrice (ou plutôt l'acteur) Divine, l'une des grandes figures des Midnight Movies.
Multiple Maniacs suit alors la trajectoire pour le moins morbide de ce personnage qui entraîne avec elle (ou avec lui...) quelques marginaux et paumés de la société.
Le film choquera le public pour plusieurs séquences. Au hasard, on citera une scène gay dans laquelle deux hommes se roulent une pelle.
A l'époque, on n'était guère habitué à ce genre de cinéma et à de telles images.
Ensuite, il y a évidemment la fin du film où Divine se retrouve autour d'un tas de cadavres qu'elle vient de massacrer dans un véritable bain de sang.
On verra alors le travesti se faire violer par un homard géant... Vive le trip à l'acide et bienvenue dans la folie au sens le plus large du terme !
Au-delà de ces images destinées à interroger ou à réaliser un film différent, Multiple Maniacs se veut être le porte-drapeau d'une nouvelle culture, le cinéma de l'Amérique des marginaux et des freaks.
Ici, on prône la tolérance, la monstruosité de l'homme et l'humanité des soi-disant monstres, une thématique que l'on retrouvait déjà dans le superbe Freaks, la monstrueuse parade.
Après, difficile de noter ce genre de film, car définitivement inclassable !
Note: ?