Mais le nombre de malades ayant besoin d'une greffe augmente: il s'élevait en 2010 à plus de 15.600, soit + 8,5 % vs 2009. Mais en 2010, seules 4.708 greffes ont pu être réalisées et 3.170 donneurs recensés. L'âge moyen des donneurs augmente (53 ans en 2010) tout comme l'âge des receveurs. Mais si les jeunes doivent aussi se mobiliser, l'Agence de la Biomédecine rappelle que si un coeur est rarement prélevé après 60 ans, les reins ou le foie peuvent l'être sur des personnes beaucoup plus âgées. Le prélèvement d'organes sur personnes décédées peut être par ailleurs envisagé même si celles-ci étaient sous traitement médical ou avaient des antécédents médicaux. Enfin, il n'y a pas d'âge pour réfléchir au don d'organes et pour faire connaître sa décision.
Pourquoi faut-il le dire? L'Agence de la Biomédecine rappelle que:
· C'est un moyen légal de signifier son choix sur le don d'organes, car en France, la loi considère que tout le monde est donneur, cependant chacun est libre de refuser ou non le don d'organes après le décès, à des fins de greffes. La présence éventuelle d'une carte de donneur dans les affaires personnelles du défunt peut aider à engager le dialogue avec la famille. Mais la carte n'a aucune valeur légale.
· C'est s'assurer que notre volonté sera respectée et épargner à nos proches le risque d'une situation difficile, dans le cas où le défunt ne s'est pas préalablement exprimé,
· Ce n'est pas forcément compliqué de trouver une occasion pour en parler en famille, de simples mots simples suffisent, qui pourront sauver des vies. Favoriser la greffe d'organes, c'est permettre à ses proches de vivre l'entretien avec les médecins dans les meilleures conditions possibles.
Dans un contexte de pénurie d'organes, chaque possibilité de prélèvement devient donc extrêmement précieuse. Car un prélèvement aboutit en moyenne à la greffe de quatre personnes en attente.
Source: Agence de la Biomédecine