Voici encore le « marronnier » pessimiste de tout blog qui traite de la peinture numérique. Après avoir interviewé de nombreux(ses) peintres numériques, discuté avec certain(e)s par courriel ou en exposition, le constat est, pour tous(tes), le même ; la peinture numérique manque de reconnaissance dans le monde de l’art. Par monde de l’art, je parle, bien évidemment des pairs, des galéristes et des institutions culturelles.
Force est de constater, que la peinture numérique en exposition ne correspond pas à une attente de la part des pouvoirs publics qui l’a considère toujours comme une discipline « thématique ». J’en veux pour preuve l’accueil mitigé pour l’organisation par l’association d’une exposition collective, regroupant de nombreux artistes nationaux, alors que les démarches individuelles sont productives.
Bien que la peinture numérique est un art exercé depuis de nombreuses années, elle n’atteindra jamais un niveau de maturité et de notoriété comme l’art numérique avec ces installations vidéos et interactives parce qu’elle n’apporte rien d’innovant d’un point de vue technologique. Elle reste associée, quoiqu’on en dise à la peinture traditionnelle, et ne peut, de ce point de vue, qu’être balayée par l’omniprésente de l’art conceptuel et contemporain qui est la seule vision de la production artistique actuelle.
Les peintres numériques ne sont, à l’heure actuelle, que rarement « cotés » et il n’existe pas véritablement de marché de la peinture numérique. Les quelques lieux d’exposition, les quelques salons finissent par disparaître, faute de rentabilité (manque de visiteurs et d’acheteurs) où se transforment, par soucis d’économie en des « projections-écran» sans intérêt.
La peinture numérique n’a pas trouvé sa place et, à mon avis, ne la trouvera pas en tant que mouvement collectif. Seules les démarches individuelles demeurent efficaces, c’est la raison pour laquelle, j’ai de plus en plus de sérieux doutes, quant à la pertinence d’une exposition collective.