L’importance des pêches profondes n’a pas été anticipée ni bien appréhendée par les professionnels du secteur et les chercheurs, témoins pourtant de leur croissance exceptionnelle. En 2004, la FAO faisait état de captures en eaux profondes multipliées par sept depuis le milieu des années 1960.
Le déclin des captures mondiales d’espèces profondes commence environ en 2000 date à laquelle les espèces profondes passent sous quotas dans les eaux européennes. La conscience des gestionnaires des pêches et la mise en place de mesures d’encadrement se produisent après le pic de captures. Il est difficile de trouver un point d’équilibre pour la gestion durable des pêches, la réduction drastique et non régulée des biomasses vierges ayant déjà eu lieu.
Selon Pascal Lorance, chercheur à l’IFREMER : pendant les décennies 70 et 80, les pêcheries françaises ont été confrontées à une sérieuse crise suite au déclin des stocks de poissons de la Mer du Nord. Ainsi, pour préserver leurs activités, les chalutiers français sont allés toujours plus profondément, et la pêche profonde s’est accrue en 1989 et ciblent actuellement les espèces à 1 400 m de profondeur. L’exploitation du grenadier, de l’empereur et de quelques autres espèces profondes est le dernier exemple en date de redéploiement majeur de flottilles de pêche.
Pour en savoir plus sur la pêche profonde, on peut consulter le site bloomassociation.org