Une faillite dans tous les sens du terme. Car au delà de la relégation en Pro D2 qui pend au nez du Stade français, c’est une faillite sans précédent à laquelle nous assistons. Celle du retour de Bernard Laporte dans son club de cœur pour jouer les sauveurs ; comment un homme dont les fonctions il n’y a pas si longtemps nous touchaient tous a-t-il pu être assez naïf pour croire qu’une fondation canadienne d’investisseurs qui, accessoirement vient en aide à l’enfance maltraitée, allait apporter12 milions d’euros et prendre le contrôle du Stade français ? Naïf ou inconséquent, voire pire. Il a porté plainte paraît-il. Contre lui-même ? Faillite aussi de la DNACG, bernée par Bernie et ses promesses ; comment des experts de la tire-lire ont-ils pu gober le sauvetage abracadabrantesque qui leur a été présenté ? Demain, on rase gratis les gars ! Pourvu qu’ils n’examinent jamais les comptes de la Grèce. Faillite aussi de Max Guazzini, le président qui a permis au rugby français d’entrer dans le XXIe siècle et qui se comporte depuis quelques temps comme un homme du passé, incapable de déléguer, de rebondir. Faillite enfin d’un système en général qui laisse des clubs s’embourber au delà du raisonnable et joue les vierges effarouchées lorsqu’il constate trop tard l’étendue des dégâts.
Aujourd’hui, le Stade français est en slip. La blague est facile, mais tellement vrai. Les soldes commencent, il n’était au programme du club parisien et pourtant, c’est bien ce qui risque d’arriver à l’effectif du club. Quant à Max Guazzini, il a choisi de s’exprimer au sujet de cette crise sur Radio Notre Dame. Réduit à en appeler au Seigneur pour sauver son œuvre ? Le Stade reste un club à part.