Devil May Cry 4
Le Devil May Cry nouveau est arrivé après 4 ans d'absence. Premier de la série sur les consoles nouvelle génération, qu'en est-il pour lui de cette transition? Nous allons voir ca dans ce petit test concoté par mes soins!
Tout d'abord, ne vous attendez pas à un énorme changement : bien qu'il sorte sur de nouvelles plateformes, ca reste toujours du DMC (Devil May Cry) à 100%.
On retrouve le coté bourrin à souhait mais tellement jouissif qui fait tout le charme de la série, et ce n'est pas plus mal comme ca.
Réalisation
Le jeu est tout simplement magnifique : les effets de lumière sont superbement gérés, les personnages et ennemis ont fait l'objet d'une modélisation excellente, le tout est admirablement animé, et le comble, c'est qu'il n'y a aucun ralentissement dans tout ca : le jeu reste fluide malgré le nombre d'ennemis ou d'effets visuels à l'écran! Que ce soit sur l'une ou l'autre machine, aucune des deux n'est à la ramasse, ce qui constitue un véritable tour de force puisque c'est bien le premier jeu à être exactement identique sur les deux plateformes, chapeau Capcom.
On pourra néanmoins regretter la présence de certaines textures assez pixelisées, mais bon, celles-ci sont en général situées dans le décor, donc à moins de vraiment s'en approcher, on y verra que du feu.
A noter que les environnements visités sont très variés et à chaque fois admirablement bien réalisés, aussi bien au niveau graphique qu'au niveau de l'ambiance, sans compter le nombre de démons différents, et leur design plus que réussis.
Petit truc à noter pour la version PS3 : le jeu copie 5Go de données au premier lancement, ce qui prend 20min et qui est vraiment lourd, mais les chargements du jeu sont, ensuite, quasiment inexistants.
Gameplay
Comme je le disais plus haut, ca reste du DMC pur et dur, donc pour la jouabilité et les méchanismes de gameplay, il en va de même : les habitués retrouveront rapidement leurs marques, les nouveaux s'adapteront rapidement. A noter qu'il est possible de configurer intégralement le mappage des touches, ceux à qui la jouabilité de base ne plait pas pourront donc toujours y remedier. Au niveau des réglages, on peut également configurer le type de lock sur les ennemis, un gros plus.
Pour ce qui est du gameplay, l'un des gros changement est amené avec le nouveau héros avec lequel l'aventure débute : Nero. Celui-ci possède une panoplie de coup relativement similaire à celle de Dante, à l'exception que celui-ci ne dispose que d'une épée et d'un pistolet. Les deux nouveautés qu'il apporte sont le Devil Bringer, et l'Exeed.
Le Devil Bringer est une main démoniaque qui lui permet de saisir les ennemis à distance, et également de les balancer violemment après les avoir saisis. Les combos s'en retrouvent donc encore plus variés que par le passé, puisqu'il est également possible de les saisir depuis les airs. Sans compter que celui-ci est mis à contribution dans les combats pendant les boss, en effet, s'il est déclenché au bon moment, celui-ci peut causer des dégats dévastateurs à ces derniers. Il sera même indispensable pour certains combats, mais le fait que la prise en main de ce nouvel outil de destruction est rapide, cela ne posera pas de problèmes.
L'Exeed quant à lui, c'est en faite le fait de pouvoir se servir du manche de l'épée comme d'un accelerateur de moto, ce qui aura pour effet de donner plus de puissance à cette dernière et d'accéder à de nouveaux combos.
Le seul regret qu'on pourra former à ce niveau la, c'est que l'Exeed dans tout ca n'est pas très utilisé, souvent oublié du fait de toutes les actions possibles à coté, et surtout qu'il est assez "long" à activer dans un combat bien frénétique : jongler entre les attaques au flingue/à l'épée, le devil bringer et les esquives prends déjà assez de temps comme ca pour en plus rajouter une nouvelle possibilité qui n'est, au final, pas tant exploitée que ca. Dommage.
Pour Dante, qui est également jouable dans cet opus, le système reste reste similaire à celui du 3ème épisode : plusieurs armes à feu, plusieurs "épées", on peut switcher en temps réel, le héros dispose de quatre styles de combat (Trickster pour les acrobates, Gunslinger pour les gachettes faciles, Swordmaster pour les épéistes et enfin Royal Guard pour ceux qui sont sur la défensive), ainsi que d'une touche qui effectuera une touche propre à chaque style (Dante fera tournoyer son épée en swordmaster tandis qu'il pourra viser deux cibles en même temps en gunslinger). L'action provoquée par cette touche changera en fonction des armes équipées, ce qui donnera une vaste panoplie de combos réalisable pour exprimer tout votre art de la destruction.
Malgré ces similitudes, les personnages restent tout de même très différents de part leurs styles, les deux sont un véritable plaisir à prendre en main, et restent extremement complets!
Pour débloquer toutes ces compétences, vous pourrez améliorer vos personnages au fur et à mesure du jeu grâce à des "âmes fières", celles-ci sont distribuées en fin de mission selon votre score. Les orbes rouges sont toujours présentes mais servent uniquement à acheter des objets cette fois. Un gros plus : vous pouvez annuler toutes les âmes fières distribuées et configurer les habilités de votre personnage à tout moment!
Scénario et durée de vie
L'histoire de ce dernier opus est un peu plus poussée que celle des deux derniers épisode, voir même de celle du premier : l'ordre religieux d'une ville nommée Fortuna vénère le démon Sparda comme un sauveur de l'humanité, mais celui-ci se fait attaquer par Dante pour on ne sait quelle raison, c'est alors que Nero se lancera à sa poursuite en apprenant toujours plus sur lui est sur les véritables intentions de l'Ordre. A tout ca se melera une histoire d'amour entre Nero et Kyrie, une adèpte de cet ordre.
Les cut-scènes sont nombreuses, et le scénario y est bien expliqué, ce qui fait que l'on est moins paumés et que la narration est bien faite au cours du jeu.
A savoir que les dialogues de ces dernières laissent souvent place à des répliques/situations assez marrantes du fait du caractère des héros.
Pour ce qui est de la durée de vie, c'est le plus long Devil May Cry jamais réalisé, comptez environ une dizaine/douzaine d'heures pour le terminer en mode normal, difficulté qui est bien adaptée : ni trop dur, ni trop facile, on ne reste pas bloqué des heures durant sur un passage, mais ce n'est pas pour autant que c'est une promenade de santé.
La seule petite ombre au tableau de ce coté la, c'est que le jeu n'est ni plus ni moins qu'un allez retour : on commence l'aventure à un point A pour aller vers un point B, puis on retourne au point A et fin de l'histoire. Les lieux sont donc visités plusieurs fois, ainsi que les boss qu'on affronte deux fois, mais ce n'est pas avec le même personnage, donc on à pas vraiment le temps de se lasser.
Conclusion
Au final, on peut dire sans se tromper que cette transition de plateforme pour cet épisode n'apporte pas de gros changement, mais que c'est tout de même un tournant dans la série puisqu'il s'agit la du meilleur Devil May Cry à mon goût : plus vaste, mieux mis en scène, très complet, très long, une durée de vie équilibrée, que de points positifs pour ce jeu qui vaut vraiment le détour.
A noter que le jeu est disponible actuellement sur Xbox 360 et PlayStation 3 en édition simple et collector (voir mon article précédent), et que le jeu devrait débarquer aux alentours de la fin du premier trimestre sur PC, voir au printemps.