Aveu d’échec, car N. Sarkozy reconnaît que les suppressions de postes entraînent des difficultés insurmontables pour les établissements. Pour autant, il n’annonce rien de nature à montrer qu’il a entendu la mobilisation des enseignants et des parents d’élèves du primaire comme du secondaire, qui s’alarment du démantèlement de l’éducation nationale mis en œuvre avec acharnement depuis 2007.
Mais la rentrée de 2012 suit de quelques mois les élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Et les élus UMP s’inquiètent de plus en plus ouvertement des effets des suppressions de postes et de fermetures d’écoles sur leur réélection.
Cette promesse présidentielle est donc une opération électorale qui aura la même postérité que toutes les belles promesses annoncées avant les élections : elle est faite pour rassurer avant, mais pas pour être tenue après…
Qui peut croire, en effet, qu’elle sera tenue, alors que le même jour, le gouvernement confirme 14 000 suppressions de postes dans l’éduction nationale en 2012 ?
Ce gouvernement a décidément du mal avec les enseignements fondamentaux, et en particulier, les mathématiques. Comment peut-il prétendre ne fermer aucune classe tout en supprimant, à nouveau, 14 000 postes d’enseignants ? Le collège et le lycée ne sont pas des réservoirs inépuisables et sont d’ores et déjà à l’os. Il n’y a déjà plus suffisamment d’enseignants pour corriger les copies du Baccalauréat ! L’école primaire sera une fois encore mise au pain sec, comme elle l’est depuis 2007.
Cette annonce relève de l’exercice d’illusionnisme. Ce n’est pas sérieux de traiter ainsi l’éducation de nos enfants. C’est dès la rentrée 2011 qu’il faut opérer un moratoire sur les suppressions de poste, recommencer à recruter des enseignants et les former correctement pour qu’ils puissent être en mesure de faire réussir tous les élèves.