Si le débat sur la nécessité de la création d’une journée nationale de solidarité pour la dépendance des personnes âgées est toujours présent en France, une proposition d’en instaurer une deuxième émane de
Jean-Pierre Raffarin. Etes-vous disposé à y participer ?
La journée nationale de solidarité suscite encore un grand débatLe problème du jour férié ou non se pose toujours même après 7 ans de la mise en place de cette journée nationale de solidarité. En effet, après la canicule de 2003 où plus de 15.000 personnes ont trouvé la mort en France, Jean-Pierre Raffarin a instauré, en 2004, la journée nationale de solidarité.
Le principe était de faire du lundi de Pentecôte un jour travaillé afin de financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Et en contrepartie de ce travail gratuit fourni par les salariés, les employeurs doivent verser 0,3% de sa masse salariale pour le financement des personnes âgées et dépendantes.
Mais face à la récrimination, le gouvernement Fillon s’est rétracté : le lundi de pentecôte redevient un jour férié sans pour autant abroger le principe de la journée de solidarité. Le système est devenu à la carte : les employeurs et les syndicats choisissent eux-mêmes le jour férié qui sera travaillé (excepté le 1er mai). Ce jour peut également être remplacé par une journée de RTT en moins sur le compte des salariés. Le lundi de Pentecôte est ainsi travaillé pour certains salariés et non pour d’autres…
Instaurer une seconde journée de solidarité ?
Le ministère des solidarités a annoncé que la journée nationale de solidarité a permis d’accumuler 2,24 milliards d’euros en 2010, et devrait rapporter 2,31 milliards cette année. Sur ce, Jean-Pierre Raffarin a proposé l’instauration d’une deuxième journée nationale de solidarité. Selon lui, les Français ont beaucoup de RTT et ont ainsi un moyen pour financer en partie la dépendance. Mais le gouvernement ne semble pas attiré par cette proposition, sans doute à cause des polémiques.En tout cas, l’opposition conteste ces chiffres évoqués par le ministère et accuse l’Assurance maladie d’avoir siphonné ces ressources. Quant aux syndicats, le CFTC dénonce l’injustice dans ce système : imposer aux salariés de travailler sans les rémunérer. Pour l’UNSA, le reproche s’oriente plutôt sur l’effort porté uniquement par les salariés.