Chronique du mardi 21 juin 2011.
Le Super15, la compétition où s’opposent les meilleurs joueurs de l’hémisphère sud regroupés dans des franchises néo-zélandaises, sud-africaines et australiennes, touche à sa fin. Cette année, la décision de faire une compétition comportant des classements nationaux semble être un succès. Cela a permis de renforcer la détermination des équipes et de garder jusqu’au bout un certain esprit de compétition. C’est normal. Une défaite face à un voisin est toujours vécue comme un bien plus grand affront que quand l’adversaire est situé de l’autre côté de l’océan. En plus, l’approche de la Coupe du Monde exacerbe la concurrence entre joueurs dont la volonté d’intégrer l’équipe nationale est totale. Du coup, les rencontres ont semblé plus disputées et les joueurs approchent déjà un niveau physique impressionnant.
Côté jeu, par contre, cette compétition reste toujours difficile à situer. C’est, certes, un laboratoire, au service des équipes nationales et du Tri-Nations, pendant lequel les joueurs montent en puissance physiquement et techniquement en mettant en pratique tout ce qui a été travaillé pendant l’intersaison. Le Super15 reste pourtant une compétition trop atypique pour répondre à tous les critères du haut niveau. On est loin des standards des rencontres internationales, avec des schémas de jeu bien établis et une vision stratégique dans la construction des matchs. Et ce, même si l’équipe qui a fini en tête de la saison régulière est celle du Queensland (Australie ), une formation qui, justement, est celle qui a le plus intégré cette dimension dans sa manière de jouer…