Avancer à tout prix, contre vents et marées, telles seront les leitmotivs de la classe dirigeante actuelle si l’on se réfère aux déclarations du chef de la HAT qui a fait savoir que le gouvernement de transition entamera le processus d’organisation des élections, que la communauté internationale lui apporte son soutien financier ou non. En clair, le président de la HAT a rejeté la requête de la SADC en avançant que le retour de Ravalomanana Marc pourrait entrainer des troubles graves dans la Grande Ile. L’appui inconditionnel des forces armées malagasy en manifestant leur opposition au retour de l’ancien président en dit long sur la situation, encore précaire qui prévaut.
En l’espèce, le gouvernement en place ne perd pas espoir en assurant par l’entremise de son ministre Yvette Sylla que « les travaux de lobbying de la Haute autorité de la Transition (HAT) seront poursuivis et même intensifiés »(Sic). Pour la ministre des affaires étrangères, Yvette Sylla, la décision de la SADC n’est pas un échec des lobbyings entrepris par la HAT, c’est juste une question d’opportunité mal aboutie. Pourtant, l’ancien président Ravalomanana Marc s’obstine à briser son exil en Afrique du Sud en confirmant son intention de rentrer à Madagascar malgré l’opposition ferme du pouvoir en place et le risque de faire résonner les bruits de bottes, les hauts gradés des forces de l’ordre comprenant l’armée, la gendarmerie et la police nationale ayant fait savoir leur ferme opposition à un tel retour.
Eh bien, tout a été dit concernant ce fameux « projet de retour », certains diront même que la messe est dite. Reste à se rabattre vers les élections, unanimité ou pas sur la pertinence de pareil rendez-vous dans un délai aussi court, la fin de l’année restant la butée pour tout réaliser. La commémoration du 26 juin qui approche sera-t-elle une bonne opportunité pour fédérer les « infédérables » ? Rien n’est moins sûr, d’autant que les citoyens malagasy se sont petit à petit détournés de cette « commémoration », les préparations fébriles d’antan ont été laissées aux oubliettes, abandonnés les « tsikonona » et les « arendrina », même les agapes, considérées comme traditionnelles, lors de cette journée mémorable s’estompent comme peau de chagrin pour faire tomber ce jour dans l’escarcelle des jours ordinaires … mais fériés.