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Test : Nook Touch, la revanche du tactile

Par Ebouquin

Test : Nook Touch, la revanche du tactile

Au moment de la sortie du Nook touch, j’ai décidé d’aller tester la bête. Je suis le (très) heureux possesseur d’un Kindle, et c’est avec une grande curiosité que je me suis rendu dans le Barnes and Noble près de chez moi pour mettre à l’épreuve ce nouveau Nook. Je dois avouer que le résultat ne m’a pas déçu : le Nook est un très bon reader, même si je lui réserve quelques critiques. J’ai pu tester par le passé des nombreuses autres liseuses, aussi bien fabriquées par Sony, Bookeen, Samsung ou le précédent Nook.

Je vous propose ici un passage en revue des principaux aspects de l’appareil.

Prise en main

Au premier abord, et comme on peut le voir sur ces photos, le Nook Touch est assez trapu. Pas très haut et plutôt large. Il fait davantage penser à son lointain cousin le FnacBook qu’au Kindle d’Amazon. Il est également plus épais que ce dernier, mais ne procure pas de sensation de “surpoids” : il ne pèse en effet que 212 g.

Nook Touch

La matière utilisée est aussi plus “grip” que celle du Kindle. Elle accroche légèrement, ce qui n’est pas désagréable et vous permet de le tenir plus facilement. Toujours dans un souci de bonne tenue, Barnes and Noble a abandonné le dos plat que l’on trouvait ici sur la majorité des readers (ainsi que sur les livres papier !). Ainsi, la forme du nouveau Nook épouse mieux les mains.

Nook Touch

De manière globale, le «look and feel» de cet appareil procure une impression de solidité. Contrairement à certains autres readers, on se voit assez bien le jeter à la va-vite dans son sac à dos, sans pochette de protection.

Par ailleurs, l’écran est particulièrement confortable. Les caractères sont aussi fins que sur le Kindle. Et si des reflets apparaissent sur les photos publiées ça et là, il n’en est rien dans la réalité. J’ai eu l’occasion de le tester avec des néons au-dessus de moi et aucun désagrément lumineux ne s’est fait ressentir.

Le tactile

C’était probablement la partie la plus délicate à gérer pour B&N. Les écrans E-Ink n’ont pas toujours bien cohabités avec les interfaces tactiles. On se souvient particulièrement de l’échec du Sony PRS-600 sur ce point.

Après avoir joué avec le Nook, la promesse semble tenue. Tout est fluide, réactif. Parfois un peu trop même. Pas besoin de forcer sur l’écran, on navigue aussi facilement que sur un smartphone Android (qui est d’ailleurs au coeur du Nook). Si je devais comparer avec l’iPad, je dirais néanmoins qu’Apple est encore un cran au-dessus, en particulier quand on en vient au clavier. Mais les deux appareils n’ont pas le même usage.

B&N reprend d’ailleurs certains éléments d’interface introduits par Apple, comme le “glisser pour déverrouiller”.

Nook Touch

L’interface

Le principal élément d’interface d’un reader est à mon sens le “tournage” des pages. A cet égard, le Nook offre deux possibilités : tactile via l’écran ou physique via des boutons prévus à cet effet sur les bords.

Le tactile est agréable et rapide mais s’avère fatiguant à la longue. Il ne m’a pas semblé qu’un simple “tap” puisse tourner les pages, il faut passer par “swipe” (glissé du doigt). Je crains les crampes au pouce !

;-)

En ce qui concerne le retour physique des boutons, Amazon, pour le coup, encore au-dessus. Barnes a semble-t-il choisi de les fondre dans le design. Le choix esthétique est honorable, mais rend les boutons difficiles à actionner.



Test : Nook Touch, la revanche du tactile

Le reste de l’interface constitue le point fort du Nook. B&N était déjà en avance avec son premier Nook et son petit écran tactile couleur. Ici, la firme transforme l’essai et s’éloigne des menus un peu rudimentaires que l’on trouve sur la majorité des readers.

Les contenus sont élégamment mis en avant, comme dans une application pour smartphone ou tablette. On sent le souci de rendre agréable la page d’accueil mais aussi chaque recoin du reader. Le Nook est beaucoup plus en image que ses concurrents, ce qui rend la prise en main plus rapide et simple. On se voit ainsi aller plus facilement vers des contenus riches comme les magazines et journaux. Une expérience que j’évite normalement en dehors de l’iPad.

Le contenu et les services

Livres, magazines, journaux… Tous ces services sont accessibles via d’autres plateformes. Là où Barnes and Noble constitue une alternative intéressante, c’est dans des services annexes qui sont un peu spécifiques au Nook. Les fonctions de lecture entre amis sont impressionnantes. Les Américains sont connus pour leurs clubs de lecture et le Nook semble être le meilleur appareil à cet égard. Il s’intègre aux réseaux sociaux (Facebook et Twitter) mais embarque aussi son propre réseau social : Nook Friends. Ce dernier vous permet de voir ce que vos amis sont en train de lire, où ils en sont, de leur prêter vos propres livres, de recevoir des recommandations de lecture personnalisées selon vos affinités ou de consulter les listes constituées par vos amis.

Test : Nook Touch, la revanche du tactile

La lecture est un plaisir qui se partage, et B&N semble déterminé à capitaliser là-dessus. Une suggestion tout de même : pouvoir créer des listes publiques. Cela donnerait la possibilité aux utilisateurs de suivre les conseils de lecture de leurs influenceurs favoris. Je pense particulièrement aux fans de la blogosphère ou même aux étudiants qui pourraient ainsi connaître les recommandations de leurs professeurs et de ceux qui enseignent les mêmes disciplines à l’autre bout du monde.

Test : Nook Touch, la revanche du tactile

Pour clore, si je devais émettre une critique, elle porterait sur les contenus : la librairie n’a rien à envier à ses concurrents, mais elle a l’immense défaut de ne pas être accessible en dehors des Etats-Unis. Donc, peu de contenus en langue étrangère.

Le Nook est donc un des meilleurs readers qui m’ait été donné d’utiliser jusque-là, tant en termes d’interface, de hardware et de services, mais il ne convient pas à une clientèle internationale. Il sera intéressant de voir comment les éditeurs relèveront le challenge à l’avenir.

Solal Fitoussi fait partie des co-fondateurs de SmartNovel, une maison d’édition numérique pure player française. Initialement en charge des technologies chez SmartNovel, il habite aujourd’hui aux Etats-Unis. Vous pouvez le suivre sur Twitter à @solalfitoussi et lui poser des questions sur le dernier Nook directement dans les commentaires ou sur Twitter.


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