On se croirait volontiers sur la Croisette, à la terrasse du Martinez. Mais nous sommes au bord de l'Adour, à Dax, première station thermale de France.
Aujoud'hui, suivre une cure n'est plus aussi à la mode : vie trépidante, difficultés financières de la sécurité sociale, etc.... L'équipement hôtelier désormais surdimensionné cherche des diversifications. Mais ce n'est pas évident quand l'essentiel de la clientèle-cible frôle des 80 ans....
Ce gigantesque établissement de 162 chambres, l'hôtel Splendid, posé comme un vaisseau amiral au bord de la promenade du fleuve, au dessus de la barthe de l'Adour, cherche un second souffle. L'évocation des transatlantiques n'est pas fortuite : les architectes ont aussi travaillé sur le Paquebot Normandie, les fontaines des jardins du Trocadero...après avoir achevé la Salle Pleyel.
Il fut construit en 1929, à la place de l'Etablissement Thermal détruit par un incendie en 1926. Son architecte est André Granet, assisté de Roger-Henri Expert. Il forme un ensemble avec l'Atrium Casino, salle de spectacle à ciel ouvert, qui fut inauguré, lui, en juillet 1928, avec Mirellle de Charles Gounod, devant 1000 personnes. Délicieusement désuet, non ?Aujourd'hui, après que l'hôtel Splendid ait été un temps repris en gestion par la chaîne Mercure, il est géré par la Compagnie Thermale, émanation de la municipalité (avec le concours de la Caisse des dépôts).L'avantage, c'est que le décor et le mobilier sont restés "dans leur jus". Authentiques. Le hall est gigantesque, merveilleusement décoré. On admire en particulier le contraste entre le côté ramassé du mobilier de bois sombre (ébene de Macassar, acajou), et la hauteur des plafonds.
On ferme les yeux quelques instants et on se retrouve au coeur d'un roman de Patricia Wentworth...ou d'Agatha Chrsitie. Mais voud spouvez aussi les ouvrir sur le diaporama, juste à gauche ...
Décidément, j'ai une passion pour les palaces des années Trente.