genre: science fiction, action (interdit aux - 12 ans)
année: 1995
durée: 1h45
l'histoire: Dans le futur, notre planète est réduite au chaos. La population de Southern Cross est gouvernée par un maître des arts martiaux, Shin. Mais Ken, un guerrier solitaire, arrive pour sauver la population de la domination du tyran.
la critique d'Alice In Oliver:
L'univers de Ken Le Survivant est plus complexe qu'il n'y paraît. En effet, à la base, il s'agit d'un manga signé Buronson et Tetsuo Hara, décrivant une société post-apocalyptique. Ce qui n'est pas sans rappeler le premier Mad Max.
Mais très vite, le manga se détache de Mad Max pour se concentrer davantage sur le personnage de Kenshiro, le successeur du Hokuto Shinken, un art martial ancestral et meurtrier.
A partir de l'histoire de ce protagoniste, à la recherche de sa fiancée, le manga fait de nombreuses références à la mythologie asiatique et aborde de nombreuses thématiques intéressantes.
L'adaptation du manga en série animée participera à la chute du Club Dorothée, la série étant surtout connue pour sa violence.
A partir de ces différents éléments, difficile de proposer une adaptation cinéma qui soit à la hauteur et fidèle au manga.
Au niveau de son casting, Ken le Survivant, réalisé par Tony Randell en 1995, réunit beaucoup d'acteurs abonnés aux séries B: Gary Daniels (dans le rôle de Ken), Costas Mandylor et Chris Penn.
En vérité, la grande surprise de ce long-métrage foireux tient dans l'apparition de Malcolm McDowell.
Au niveau du scénario, le film reprend la trame essentielle du manga, à savoir l'histoire de Kenshiro, un guerrier solitaire à la recherche de sa fiancée, Julia, kidnappée par Shin (Costas Mandylor).
Lors d'un affrontement contre l'intéressé, Ken a subi une défaite sévère mais a bien l'intention de se venger et de récupérer sa bien-aimée.
Pour le reste, Ken le Survivant le film n'a pas grand chose à voir avec le manga. Pire encore, le film de Tony Randell ressemble surtout à une série Z foireuse, le réalisateur multipliant les paysages en carton-pâte et les gros plans sur les visages lobotomisés de ses acteurs.
En même temps, le choix de Gary Daniels dans la peau de Ken et de Costas Mandylor (Shin) tient du véritable suicide !
A ce point d'incompétence et de nullité, c'est presque du grand art ! Evidemment, le charme nanardeux de Ken le Survivant repose sur ses séquences de baston, absolument grotesques et risibles.
Certes, on verra bien une mâchoire déboîtée et un crâne explosé. Malheureusement, le film n'exploite jamais (ou presque) la violence exacerbée du manga d'origine.
A partir de là, le film sera condamné à sombrer dans l'oubli, appartenant aux séries Z post-apocalyptiques minables et sans le sou.
Voilà ce qu'il faudra retenir de cette adaptation lamentable, l'univers de Ken le Survivant étant difficilement adaptable au cinéma.
Note: 0/20
Note nanardeuse: 16/20