Je doute que Terrence Malick ait choisi son titre en référence à Darwin, comme je l’ai lu quelque part. Il n’est pas question de l’évolution des espèces dans son film, même si apparaissent quelques dinosaures… C’est plutôt une référence aux textes bibliques ou kabbalistiques, dans lesquels cet arbre de vie permettra de goûter aux fruits de la vie éternelle. En ce sens, ce film est dangereux : il n’invite pas à être présent au monde, il offre moins à contempler qu’à espérer.
Globalement, ce film est insupportable : il n’est tourné que vers l’acceptation, la soumission, qu’elle soit appelée confiance ou amour. L’exergue, tirée du Livre de Job (Livre cité encore dans le sermon d’une cérémonie funèbre), introduit bien le propos : l’homme mis à l’épreuve doit garder sa foi en Dieu… C’est trop de religiosité, et la musique en rajoute, avec des Requiem, la Symphonie n°1 de Mahler, des pièces de Smetana, Brahms, Couperin, Bach, Moussorgski, Schumann, etc. C’est, encore une fois, trop.