Dans l'Ecosse du XIème siècle, des chefs de clans vikings et saxons s'affrontent par l'intermédiaires d’esclaves combattant à mains nues jusqu'à la mort. Un jour, "One-Eye" (le Borgne), un guerrier silencieux venu d'on ne sait où, parvient à s'affranchir en tuant son maître...
Valhalla Rising (2010, 1h40), film dano-britannique de Nicolas Winding Refn, avec Mads Mikkelsen, Jamie Sives...
Après la trilogie Pusher et Bronson (quatre films que je veux voir absolument,
Le moins que l'on puisse dire pour qualifier Valhalla Rising, c'est qu'il s'agit d'un film âpre, aussi rude que les conditions climatiques contre lesquelles combattent les protagonistes de ce film. Car c'est loin d'être un film facile, tant par son histoire qui, pour banale qu'elle puisse paraître au début, devient quasiment surnaturelle (dans l'interview qu'il accordait à l'émission Mauvais Genres, Refn n'hésite pas à parler de science-fiction à propos du basculement qui s'opère à un certain moment dans son film ; pour ma part, je trouve cela un peu tiré par les cheveux, mais bon, on va quand même lui faire confiance), que par son acteur principal, l'impressionnant Mads Mikkelsen (qu'on a pu croiser dans l'avant-dernier opus de la saga James Bond, Casino Royale) qui compose ici un rôle de guerrier aussi silencieux qu'implacable. Je pense que ce film doit beaucoup au charisme de guerrier borgne qui semble voir l'avenir (sanglant) au travers de son oeil mort.
La mise en scène aussi est remarquable. Elle alterne avec brio des scènes contemplatives (attention ! c'est parfois soporifique...) d'une beauté renversante (bravo au directeur de photographie qui a aussi fait un boulot formidable) avec des moments de violence brute, d'une dureté inouïe, mais jamais gratuite.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce film qui, malgré ses petites longueurs parfois, nous offre un mode de narration assez inhabituel, qui déstabilise très souvent le spectateur. C'est bienausside ne pas rester trop passif devant le spectacle qui nous est donné à voir. Celui-ci, pour sûr, nous remue tellement les tripes qu'on ne peut rester indifférent. Et il continue de nous travailler longtemps.
note :
A.C. de Haenne