L’histoire : Julian, réalisateur de pubs, séparé suite à la mort de son fils de 2 ans, semble ne trouver aujourd’hui ses repères qu’à travers la musique qu’il charge dans son iPod ou découvre dans les bars. C’est là qu’il découvre un soir la fascinante Cait O’Dwyer, jeune chanteuse punk-rock qui fait de plus en plus parler d’elle. Julian entreprend alors une correspondance anonyme avec la chanteuse, et devient peu à peu sa muse. Leurs contacts virtuels laissent graduellement la place à un trip de séduction plutôt ludique, qui ne peut que mener à l’ultime rencontre.
La musique est l’élément central de ce très beau roman d’Arthur Phillips. On aime les nombreuses références qui y sont citées mais aussi les petites incursions dans l’univers de la création pure, ce qui est chose plutôt rare dans le genre. Phillips est lui-même musicien jazz à ses heures, ayant étudié au prestigieux collège Berklee.
Je vais dire quelque chose qui pourra paraître prétentieux, et j’assume : maudit que ça fait du bien de lire parfois des histoires qui impliquent des gens pas cons. J’aime voir des personnages complexes, cultivés et intelligents composer avec les sentiments les plus universels qui soient. The Song Is You m’a ramené au bonheur que j’ai éprouvé en découvrant Annie Hall, par exemple.
Sorti en 2009, le livre n’a malheureusement pas encore été traduit. Mais si vous lisez l’anglais, go!