Mes 24 heures du Mans :

Publié le 20 juin 2011 par Sportcarsfr

Il parait qu’il faut se faire des souvenirs pour plus tard, pour « quand on sera vieux« . Et bien, grâce à la GT Academy Nissan Playstation, j’ai mis en mémoire de quoi passer de belles soirées d’hiver auprès du poêle, avec mon plaid sur les genoux ! Car les 24 heures du Mans 2011, ce fut quelque chose ! Si j’avais eu l’occasion d’aller voir une séance d’essais il y a une dizaine d’années, c’était la première fois que j’y allais pour suivre toute l’épreuve. Parti avec un a priori pas forcément positif, j’en suis revenu épaté !

Arrivés le vendredi

Un long voyage depuis Marseille, en compagnie de trois confrères avec qui cette aventure a été partagée, a précédé l’arrivée au cœur de cet endroit mystérieux dont j’avais entendu parler. Passons rapidement sur le côté « les lapins crétins en voiture » qui pourrait définir les quatre compères pour nous attarder sur l’ambiance. L’arrivée devant l’entrée du circuit est déjà un festival !

Des voitures que l’on a peu l’occasion de voir apparaissent ici ou là. Souvent, ce sont des anglais qui sont à leur volant, leur culture et leur passion pour l’automobile est un pur bonheur pour nous. La remise des passes permet de se dire : « ça y est, on peut attaquer ! » Mais pour enchainer 36 heures sans dormir, du samedi 8 heures au dimanche 20 heures, il vaut mieux se coucher tôt la veille, surtout que le trajet avion/voiture à mis les zygomatiques à rude épreuve !

Wake up

« Il est l’or, monsignor, il est huit or… » et il est l’or de se réveiller… Sans aucune difficulté dans la mesure où on sait ce qui nous attend… enfin presque. L’arrivée matinale dans le village se fait avec quelques embouteillages, car on espère pas moins de 250 000 personnes sur le weekend ! C’est un succès populaire incroyable et 2011 se terminera avec une hausse de 5% de la fréquentation par rapport à 2010, n’en déplaise à la sécurité routière…

Une fois les passes validés, on y est… enfin… La découverte du village permet de voir que les marques engagées dans la compétition ont fait ce qu’il faut pour que les visiteurs se sentent plus proches d’elles. Les énergies nouvelles étaient présentent (Nissan avec sa Leaf Nismo RC par exemple). BMW exposait une M3 GTS, Nissan avait un très beau stand où Esflow s’exposait sous verre, Audi présentait des modèles de compétition de son Audi R8 etc. Mais le spectacle était aussi ailleurs ! En effet, une rapide visite des parkings qui entourent le circuit permet de voir des choses étonnantes ! Une BMW CSL posée au milieu des tentes côtoie deux Aston Martin (dont une Vanquish !) elle même proche d’un barbecue ou encore une Ferrari F430 voisine d’une montagne de bouteilles de bière libérées de leur contenu…Il y a un grand nombre de TVR aussi !

Gentleman, start your engine…

Après les courses dites « de support », comprenez « les courses annexes qui ont pour but de nous faire patienter », vient le moment de la mise en place de la grille de départ. Il y a un monde incroyable dans la voie des stands et la ligne droite bordée de tribunes. Grâce à une technique bien rodée (une corde tenue par plusieurs d’entre eux) les commissaires commencent à faire évacuer le public. De charmantes personnes à la plastique soignée croisent des

Phoenix Lasik

mécaniciens au stress montant, des VIP (Jackie Stewart ou Sébastien Loeb par exemple) et des pseudos VIP (comme notre premier ministre qui nous soigne en ce moment avec la politique de répression routière…) ou encore des photographes, des journalistes et des passionnés…

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Le départ est prêt à être donné. J’ai choisi le premier freinage, à la chicane qui précède la passerelle Dunlop (merci au team Signatech-nissan) pour attendre la meute de ce qui s’annonce comme une lutte acharnée entre Peugeot et Audi. Tout se passe bien et c’est une bonne chose car il serait idiot de planter « le-freinage-qui-déboite-mais-trop-tard » après 700 mètres d’une course qui dure aussi longtemps…

Petit à petit, le public quitte les bords de piste pour aller faire un tour dans le village par exemple. Il est alors temps d’aller visiter le stand signatech-nissan. L’organisation nous y est décrite et on sent que la pression, malgré les sourires, est là. Quoi de plus normal quand on espère gagner les 24 heures du Mans dans la catégorie LMP2 avec comme pilotes Franck MAILLEUX, Soheil AYARI et Lucas ORDONEZ. Ce jeune pilote espagnol est un cas à part dans cette compétition car son parcours est atypique ! En effet, il y a 3 ans, il ne connaissait de la course automobile que la version Gran Turismo sur sa Playstation 3! Ayant participé et gagné la GT Academy 2009, il a pu participer aux 24H de Dubai, aux 6H de Spa et aux 12H de Sebring grâce à Nissan ! Jordan Tresson, le vainqueur de 2010, est lui aussi sur une pente ascendante en ce moment et on attend avec impatience celui de la saison 2011. Pour avoir vu la course de karting d’une des sélections qui se déroulait pendant les 24 heures du Mans, je peux vous dire que le duo français a pulvérisé la concurrence !

Le combat entre les « petits » protos fut un régal et la victoire de la Zytek Nissan, n°41 (Ojjeh/Lombard/Kimber-Smith) ne doit pas occulter la performance de l’Oreca 03-Nissan de l’écurie Signatech (n°26, Mailleux/Ayari/Ordonez) qui a connu une course compliquée (crevaison dès la première heure de course, problème de sélecteur de boîte, puis nouvelle crevaison à deux heures de l’arrivée…) qui est parvenue à se classer à la 9è place du général, et à la 2nde place de sa catégorie !

Night is night

Magique… c’est le seul mot qui me vient à l’esprit quand je repense à cette période du weekend. La nuit tombe doucement et le sentiment que l’on entre dans un autre monde est bien présent. Petit à petit, le public disparait pour aller se reposer. Vers une heure du matin, nous décidons de mettre en place un « commando » qui va nous faire vivre un moment incroyable. Une info de notre fin limier nous permet de dégoter la possibilité de nous rendre dans une partie du circuit que je ne peux pas vous indiquer, de passer un grillage, traverser un champ à la seule lumière de la lune pour arriver au bord de la piste, derrière un rail sans protection… Il nous aura fallu ramper, nous cacher, étouffer un fou-rire nerveux pour cela. Mais quel bonheur ! Voir arriver la lumière des phares, entendre le bruit de certains modèles (on oublie Audi et Peugeot sur ce chapitre) comme la Ferrari F458, la Corvette, la M3 etc. Le rétrogradage quasi-simultané de deux F458 avant la chicane est un pur bonheur ! On y restera une bonne demi-heure à se délecter de ce spectacle !

De retour à l’hôtel à 3h30 du matin, il nous faut prendre une décision. Aller se coucher ou prendre une douche et repartir au circuit. Devinez ce qu’on a fait ? Et oui, après une bonne douche réparatrice, nous voilà repartis vers le circuit des 24 heures du Mans. Pour y faire quoi ? Et bien des photos de nuit des voitures, sur la piste comme dans le village et surtout pour voir le soleil se lever sur la course. Elle donne l’impression de sortir de son sommeil alors qu’elle ne s’est jamais arrêtée… Encore un instant magique !

L’arrivée

A partir de 5 heures du matin, on a assisté à un grand prix de formule 1. Sauf qu’il a duré 10 heures ! Un coup à toi, un coup à moi… Peugeot et Audi ont offerts un spectacle incroyable, un choc de titans… Après un samedi noir (accrochage pour Mc Nisch et Rockenfeller), Audi a su résister aux attaques répétées de Davidson (Peugeot 908, n°7) et surtout à celles de la 908, n°9, (Bourdais/Pagenaud/Lamy). Audi s’impose dans le cadre des 24 heures du Mans 2011 avec seulement 13.834 secondes d’avance sur Peugeot. Pour qu’une victoire soit belle, il faut de valeureux combattants. Merci à tous les artistes pour le spectacle !