L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) souhaite un renforcement de ses pouvoirs en matière de sûreté nucléaire, domaine dans lequel elle aspire aussi à jouer les gendarmes avec les pouvoirs de coercition qui vont avec.
« Nous avons besoin de vérifier systématiquement et régulièrement la sûreté de toutes les centrales nucléaires », a déclaré le directeur général de l’agence onusienne Yukiya Amano, lors d’une conférence ministérielle.
Amato souhaite que son agence joue pour la sûreté nucléaire le même rôle que pour la non-prolifération.
Comme il est impossible pour l’agence, dont la mission est de promouvoir le nucléaire civil, d’examiner l’ensemble des 440 réacteurs nucléaires du monde, il suggère «de le faire sur une base sélective». «L’AIEA pourrait tester une centrale nucléaire sur dix d’ici à trois ans», a-t-il ajoué. L’agence piocherait n’importe quelle centrale, ce qui donnerait selon lui une «motivation supplémentaire» aux exploitants pour appliquer les critères de sécurité les plus strictes.
L’AIEA a sévèrement critiqué Tokyo notamment pour ne pas avoir mis en oeuvre la convention d’assistance prévue par l’agence en cas d’accident nucléaire.
Yukiya Amano souhaite également renforcer l’arsenal des moyens techniques permettant de répondre rapidement à une crise et étendre le rôle de l’agence en matière de communication. Le directeur de l’AIEA s’est dit confiant afin d’obtenir l’agrément des pays membres pour ses propositions.