Georges Tron est accusé par ces deux femmes d'avoir usé de son autorité pour obtenir des faveurs sexuelles. L'affaire, survenue quelques jours après l'arrestation à New-York de Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol, avait conduit le secrétaire d'Etat à démissionner, le dimanche 29 mai.
Adepte de réflexologie plantaire, Georges Tron est accusé d'avoir prodigué à ces deux employées des massages des pieds qui auraient dégénéré en violences sexuelles.
M. Tron a toujours clamé son innocence. Il avait assuré, dans une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy et révélée par L'Express.fr, qu'il ferait "une affaire personnelle de faire reconnaître [son] innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices".
Un ex-collaborateur du secrétaire d'Etat, ancien villepiniste rallié à Nicolas Sarkozy, avait confirmé les accusations des deux femmes. L'une d'elles "est venue me voir à l'époque. Elle m'a tout raconté à propos du harcèlement sexuel qu'elle subissait. [Elle] était ravagée par cette histoire avec Georges Tron. Je l'ai vue vrillée, anéantie", avait raconté au Parisien Francois-Joseph Roux. Selon lui, "Georges Tron convoquait [la plaignante] le soir, à n'importe quelle heure, et il s'enfermait avec elle dans son bureau".
M. Tron est visé par une enquête préliminaire du parquet, qui n'a, pour l'instant, pas donné lieu à une instruction judiciaire. Ce sont les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles qui ont ordonné son placement garde à vue. Le parquet d'Evry précise qu'il n'a pas été entendu à Versailles. L'avocat de l'ex-secrétaire d'Etat, Me Olivier Schnerb, s'est refusé à tout commentaire.