Caissière de supermarché. Voilà bien une profession qui illustre tristement l’envers du décors. Pour faire tourner les labyrinthes de la consommation, aux étalages dégueulant de pots de yaourt à 0% et d’articles en promo, il faut des salariés exploités et sous-payés. Conditions de travail difficiles, horaires flexibles, temps partiel quasi-généralisé…
Les voilà, les victimes d’un système économique qui crée des travailleurs pauvres. Alors certes, le taux de chômage diminue, mais à quel prix ? Travailler plus pour gagner peu. L’un des symboles d’un système économique bienveillant avec les forts, et dur avec les faibles.
Pouquoi Sarkozy ne s’intéresse-t-il jamais à cette catégorie de salariés, dont les conditions de travail et de rémunération sont, à l’évidence, inacceptables ? Les caissières de supermarché seraient-elles trop insignifiantes pour mériter son attention ? Ou alors contrediraient-elles de manière trop gênante les affirmations de celui qui nous explique qu’il suffit d’en vouloir pour s’en sortir ?
Indifférence au sommet de l’Etat, et cynisme absolu du côté des patrons de la grande distribution. Michel Edouard Leclerc, depuis plusieurs années, se pose en grand défenseur du pouvoir d’achat des Français. Il propose un nouvel indicateur pour mesurer l’inflation du caddie. Mieux, il va même se battre contre les grandes marques, afin de les obliger à baisser leurs prix ! Merci, Michel-Edouard… mais au lieu de nous prendre pour des cons, et si tu commençais par respecter tes salariés, et leur donner les conditions de travail qu’ils méritent ?Fred