Amir Khadir aurait été espionné par le SCRS

Cette nouvelle surprendra sûrement personne mais quand même. Il semblerait que Amir Khadir et sa famille auraient été espionnés par des agents du SCRS au sujet de leur appui aux « Moudjahidines du peuple iranien » (nous reparlerons d’eux plus bas dans le texte).

Des membres de l’organisation «islamo-marxiste» se seraient cachés à Montréal durant les années 80. La famille Khadir aurait appuyer pendant ce groupe durant plusieurs années et Amir aurait laissé de côté ses études pendant deux ans uniquement pour les supporter. Voyant que le mouvement devenait de plus en plus autoritaire et sectaire et qu’ils succombaient à un culte de la personnalité, Amir se lassa et décida de retourner aux études. Il termine en 1983 son baccalauréat en physique à l’Université de Montréal et débute une maîtrise à l’Université McGill.

À la suite de cette déclaration du SCRS, Amir Khadir n’a dit qu’il considérait que les agents du SCRS n’avait que du temps à perdre et qu’ils ne connaissent rien à la politique internationale.

La leader de l’OMPI, Maryam Radjavi

De la révolution au mercenariat

L’OMPI serait née en 1965, durant la période de contestation du régime du Shah en Iran. Suite à plusieurs années dans la clandestinité, le mouvement décrit comme étant «islamo-marxiste» par la police secrète iranienne contribue au renversement du shah Mohammed Rezâ Pahlavi suite à une révolution mais ce sera le mouvement islamistes de l’ayatollah Komeihei qui prendront le pouvoir. Au lieu d’instaurer la démocratie comme il était souhaité par les iraniens durant la révolution, ils instaurèrent une république islamique particulièrement autoritaire et intolérante.

Le nouveau régime instauré par les islamistes est encore plus impitoyable que celui de l’ancien gouvernement, qui était un important allié des américains dans la région. Sous le règne des mollahs, il y a une augmentation énorme des arrestations et exécutions à but politique. Il fallait bien sûr un mouvement d’opposition pour contrer ce nouveau pouvoir particulièrement oppressif. Ce furent les Moudjahidins qui s’occupèrent de ça. En 1981, ils organisèrent une énorme manifestation de plus d’un demi-million de personnes à Téhéran. Par la suite, le mouvement de Massoud Radjavi est victime de la répression des islamistes et l’organisation est interdite en Iran.

Cependant, en 1986, les Moudjahidins se réfugièrent en Irak et reçurent l’aide financière et militaire du gouvernement de Saddam Hussein. Ils avaient des bases dans le nord du pays et ils étaient très bien équipés par le régime de Bagdad. Ils aidèrent les armées de Saddam durant la guerre Irak-Iran (qui était essentiellement pour le pétrole) et attaquèrent l’Iran à plusieurs reprises.

C’est alors qu’une organisation, qui était auparavent progressiste en était devenue à exécuter les basses oeuvres du régime de Saddam Hussein. Durant l’inssurection chiite et kurde en 1991, Saddam pourra non seulement compter sur la clémence des américains (ils acceptèrent que les hélicoptères irakiens décollent lorsque l’espace aérien était supposé être vérouillé) mais aussi sur les Moudjahidins dans sa lutte contre les rebelles.

C’est de cette manière que raconte Karim Haghi, ancien garde du corps de Massoud et Maryam Radjavi : « on nous a expliqué que si ces révoltes parvenaient à renverser Saddam Hussein, ce serait la fin de notre mouvement. (…) Maryam Radjavi nous a conseillé de les tuer avec des tanks afin de garder nos balles pour d’autres opérations. »

De nos jours, l’Organisation des Moudjahidins du peuple est devenue une secte fermée dans laquelle règne un culte de la personnalité absolue digne de la Corée du nord pour le « soleil de la révolution », Maryam Radjavi. Lors de l’arrestation de quelques centaines de militants en France, des membres de l’organisation s’immolèrent par le feu sur des places publiques en Europe. Une femme est mort suite de ses blessures. Human Right Watch les accusent également d’avoir pratiqué la torture physique et psychologique contre des membres dissidents.

Avec le temps, le mouvement est devenue très impopulaire en Iran, de par ses liens avec celui qui attaqua l’Iran pour des visées colonialistes ainsi que pour ses crimes contre les chiites en Irak.

C’est pour toutes ces raisons que nous refusons d’appuyer les Moujahidins du peuple iranien dans la lutte contre le gouvernement islamiste. Nous préférons donner notre appui aux vrais marxistes-léninistes, aux syndicats ainsi qu’aux mouvements étudiants de ce pays dans leur lutte pour une réelle séparation de l’État et de la religion et pour une vraie démocratie pour la classe ouvrière.