source : http://www.usro-rollerskating.com/2011/06/20/mais-quel-match/
Vous n’y étiez pas ? Et bien vous auriez dû !!
Un match d’une intensité exceptionnelle ! Et aucun mauvais geste de part et d’autre !
Les centaines de spectateurs présents à Amiens ne s’y sont pas trompés et ont été captivés par LE match féminin qu’il fallait voir cette saison. Vous me direz que je ne suis pas objectif, mais des matchs féminins, votre fidèle serviteur en a vu beaucoup, et si je vous dis que celui là était LE match, je ne vous mens pas !! Au niveau des effectifs tout d’abord, complets des 2 cotés, avec en plus la présence d’Olivier Dimet sur le banc basque. Et on en parlera plus tard, mais quand MONSIEUR Dimet coach les filles d’Anglet, et bien ce n’est pas la même pour les adversaires !! Sur le plan physique avec une intensité incroyable que n’a jamais baissée pendant les 55 minutes de la rencontre. Et bien sur, au niveau du jeu, avec 2 équipes qui ont sans cesse été vers l’avant.
Il fallait un vainqueur, ce fût Ris-Orangis, mais ça aurait pu être Anglet.
Et pourtant, le début du match est un festival Essonnien. Après seulement 34 secondes de jeu, Marina Drici idéalement servie par Sandrine Rangeon crucifie la portière internationale Basque. 2 minutes plus tard, sur une action individuelle, Elodie Larché remonte le terrain en solitaire pour inscrire un but magnifique. Sur l’engagement suivant, c’est Marina qui s’en va compter le 3ème but après seulement 3’05 de jeu.
Tout le monde pense que le match va être une sinécure pour Anglet, mais Ris-Orangis joue à 3 lignes, et baisse son niveau de jeu quand les Angloyes ne se laissent plus surprendre. Le jeu s’équilibre, mais c’est la Capitaine des Phénix Aurore Gauthier qui marque le 4ème but d’un slap venu d’une autre dimension en pleine lucarne.
Juste avant la pause, les Basques réduisent la marque à 4-1, l’inévitable Vanessa Langlois passant par là.
Pendant la pause, les supporters Essonniens nombreux dans la salle (un énorme merci aux petits poussins de Paris 13 tout justes auréolés de leur médaille de bronze qui ont soutenu Marina, et à ceux de Nice derrière Marion) sont mal à l’aise. Il se passe quelque chose en bas. Et dès la reprise, ce ressenti se confirme. La ligne 1 ne score pas, la ligne 2 subit, la 3ème ligne prend l’eau. 3 tours comme ça, 2 poteaux et un but refusé pour Anglet, un but de Marie Ravix et un autre de Vanessa Langlois, et on se retrouve à 2 minutes de la fin du match avec une supériorité pour Anglet et un score de 4 à 3 pour Ris-Orangis. Quelques secondes pour plier la supériorité (4-4), et à 57 secondes de la fin du match c’est Marie Ravix qui cruxifie Elise dans ses cages.
Et c’est là que les filles prennent en main leur destin. Alors que coach cédric subit le match depuis quelques minutes, le regard d’Elise et de Marion, les 2 gardiennes, se croise, et elles décident de changer. Marina Drici prend en main le match, et monte sur le terrain avec Sandrine Rangeon, Aurore Gauthier la capitaine, et Meagan Aarts. A 50 secondes de la fin du match, la première attaque est repoussée. Sandrine ressort le palet pour Aurore, qui prend le temps de redescendre construire le jeu, sert Marina qui s’en va buter sur la gardienne. Sandrine a suivie, mais ne parviens pas à reprendre le palet.
Marina et Sandrine lors de la dernière attaque du temps réglementaire ! C’est Meagan qui finira le boulot à la retombée du palet !
Et c’est Meagan plein centre qui reprend ce palet qui ne sors pas de la zone offensive et trompe Camille Pineau… à 13 secondes de la fin du match ! C’est la délivrance.
Juste après l’égalisation ...
Mais, le match ne s’arrète pas là, et sur l’engagement, Marina, la meilleure Rissoise ce soir là se fait sanctionner de 2 minutes pour accrocher. Les Rissoises vont donc commencer leur prolongation en mort subite par 2 minutes d’infériorité.
Et l’équipe ne craque pas. Marion sort un palet détérminant. Elodie Larché reprend 2 minutes. La prolongation se finira donc en infériorité pour Ris-Orangis. Anglet a sa chance, n’arrive pas à la saisir, Marina par au pressing, et rate son interception, ce qui n’est pas le cas de Sandrine qui récupère la mauvaise passe coté gauche basque, alors que l’on se dirigeait vers un 4 contre 2. du revers, elle sert Marina obligée de se mettre en marche arrière et sur son revers pour tromper la vigilance de Camille Pineau en pleine lucarne.
Les filles peuvent laisser exploser leur joie, elles ont font leur job, et surtout ont offert au public une finale de rève. Dans ces matchs, il faut un vainqueur et un perdant, et quand le perdant est de cette qualité, c’est un immense honneur d’avoir joué ce match avec vous. Et nul doute que si Olivier Dimet avait suivi les filles toute la saison, les playoffs du championnat ne se seraient pas déroulés comme cela.
A la réception de la passe de Sandrine, Marina se présente seule devant la gardienne
L’arbitre valide le but
La coupe de France reste donc à Ris-Orangis, et celle là a nettement plus de saveur que l’an dernier. Elle va aider à faire passer l’amère pilule d’un championnat si largement dominé et pourtant perdu. Et avec encore plus de volonté et de moyens, les Phénix retourneront chercher ce titre de championnes de France la saison prochaine.