La saison 2010-2011 derrière nous, c’est d’abord un coup de gueule que je veux exprimer. Parce que le scandale des « quotas » restera à mes yeux, en France, le fait le plus marquant des derniers mois. Un simple avertissement pour le DTN, six jours de mise à pied pour un autre membre de la FFF, cette affaire aura décidemment été menée et soldée dans le ridicule.
Une actualité chassant l’autre, voilà donc le sujet évacué. Sans qu’on ait cherché à répondre au vrai débat, à poser la vraie question : « Le foot français discrimine-t-il, ou pas ? » Je sais que la réponse est difficile à entendre pour toutes ses composantes, et que l’énoncer suscite une frustration collective mais j’en suis certain : oui, il discrimine. Et le problème reste entier.
Mais j’aime toujours autant le jeu et je retiens bien entendu aussi le double sacre du LOSC Lille, Coupe et championnat de France. Au moment du verdict de la Ligue 1, je me souviens toujours des propos de Joseph-Antoine Bell : « Le plus méritant finit toujours par triompher dans une compétition de longue haleine. Parce qu’il est celui qui aura le mieux maîtrisé tous les paramètres ». C’est le cas de Lille cette saison. Qui a également su produire un jeu spectaculaire, illustré par ma philosophie du football : pour gagner, il faut marquer un but de plus que l’adversaire, et non en encaisser un de moins.
Comment ne pas évoquer aussi FC Barcelone, champion d’Espagne et vainqueur de la Ligue des champions ? L’un des plus belles équipes de tous les temps. Mais attention, pas la plus belle ! Pour les moins de 30 ans, je comprends. Mais ils n’ont pas vu jouer l’Ajax de Johan Cruyff… Moi-même, je ne me risquerai pas sur ce point : je n’ai pas connu le Real des années 50 de Di Stefano, Puskas, Kopa, dont mes aînés m’ont tant parlé…
La suite de la chronique de Pape Diouf sur opl.fr
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