Editions Flammarion343 pages19,90 euros
Résumé :
" Je suis venu vous dire que vous allez mourir.Signé : le Maestro ".
Cette inscription tracée en lettres de sang sur le mur de son salon bouleverse Harold Irving, un écrivain dont la vie part en lambeaux. S'engage alors un terrifiant jeu de massacre orchestré par le Maestro. Pris au piège de ce tueur machiavélique et sans limites, Harold va s'unir à Dexter Borden, un flic du FBI, et Franny Chopman, un médecin légiste, pour tenter d'enrayer la mécanique d'une implacable vengeance.Mais comment échapper à un monstre qui a tout prévu, tout planifié, anticipé la moindre de vos réactions ? Entre Dexter et Californication, Maelström vous entraîne de San Francisco à Philadelphie dans ses courants irrésistibles.
L'avis de Dup :
Décidément en ce moment j'ai la main heureuse en thriller ! Après Le chant des âmes, voici Maelström : encore un "inlâchable"... j'aime bien ce mot :)). Dès les premières lignes du premier chapitre on est pris au piège ! Et toujours sur fond musical, plus de techno là, mais du Armstrong, du Ella Fidzerald et leur fameux duo Cheek to cheek qui est le fil conducteur de tout le roman. Etant du même âge que l'auteur, les références musicales me parlaient beaucoup plus Hôtel california, Led Zeppelin ...Harold Irving, ex écrivain en panne d'inspiration aussi bien devant une feuille blanche que devant sa vie, va être pris dans les mailles du filet de cet homme qui se surnomme lui-même le Maestro. Tel un pantin, il va être manipulé, mis aux premières loges d'une série de meurtres qu'il ne comprend pas. C'est le Maestro qui va lui imposer de réaliser une enquête en tandem avec Dexter Borden, agent du FBI qu'il ne connait ni d’Ève ni d'Adam . Et c'est encore le Maestro qui impose la présence de Franny Chopman, une légiste avec qui il a eu une aventure dans le passé.Ce meurtrier si particulier dit détenir en main une quinte flush dès le départ du "jeu". Jeu de massacre s'il en est puisque ces dites cartes sont des personnes qu'il va abattre l'une après l'autre. Chaque meurtre sera différent, la mise en scène dépendra de la passion du personnage concerné. Le Maestro filme tout et leur expédie son oeuvre en pièce jointe par mail, avant de leur indiquer où trouver le cadavre pour l'autopsie !Et nos trois "spectateurs", Harold, Dexter et Franny, n'ont pas d'autres choix que d'aller dans le sens imposé par le Maestro, sous peine que celui-ci fasse sauter au hasard des immeubles dans San-Francisco. Ces trois là sont liés dans cette histoire, et même s'ils ne comprennent pas pourquoi, ils vont se serrer les coudes. S'ils veulent arrêter cet horrible jeu, ils leur faut comprendre POURQUOI. Ils doivent arriver à remonter dans la mémoire bloquée de Harold, car visiblement tout tourne autour de lui.Petit à petit, alors que le jeu macabre avance, que les "cartes s'abattent" (argh !!! ), on commence à entrevoir quelques liens, du moins entre Harold et Dexter. Le "jeu" est machiavélique, le Maestro a tout prévu dans les moindres détails. Un coup de chapeau à l'auteur pour la mise en place de ce méga puzzle, car tout s’emboîte à merveille. Et lorsque enfin on comprend, un peu avant la fin, ce monstre nous apparaît presque humain ! Et ça, ce devrait être interdit Monsieur Marchand de nous manipuler ainsi !On comprend tout sauf Franny Chopman...mais les derniers chapitres nous éclairent. On souffle un peu pour ces personnages si attachants. Ils ont assez souffert avec leur passé, l'auteur leur offre un avenir un peu plus sympa. Du coup ce n'est pas une fin de thriller comme d'hab. Je n'ai pas ressenti mon uppercut habituel en refermant mon livre, ce serait là mon seul bémol. Dommage car c'était possible à mon avis...ok, c'était moins moral mais bon ! En fait, je crois que je n'aime pas quand ça se finit bien, je suis affreuse non ? Bref je n'ai pas fini ce livre en me disant ÉNORME ! Et pourtant je vous assure que l'histoire est tellement prenante que c'était un vrai page-turner. J'ai avalé ce livre en un peu plus d'un jour.Conclusion : encore un auteur à suivre !!!
Un autre avis chez Pierre Faverolle du blog Black-novel