Éphémère sanctuaire
D'une langue glaciaire s'est détaché l'iceberg.
Radeau éphémère sur lequel deux minuscules colosses blancs se sont perdus.
Ils mugissent de désespoir.
De peur aussi.
Et l'eau que la glace a figé en une gueule béante semble leur répondre.
Elle mugit de désespoir.
De peur aussi.
Désespoir d'un radeau de dentelle que guette le naufrage.
Glaces circumepolaires : éphémère sanctuaire ?
Postscriptum
Poème écrit à partir d'une photo où deux ours isolés dérivent sur un morceau de glace aux formes étranges...