Un ministre de la culture à Angers, ce n'est pas courant. Pour une manifestation de street art, ce n'est pas banal. Et pourtant, il était presque 17 heures quand tout à coup une certaine agitation s'est faite sentir près de l'abbaye du Ronceray, qui abrite l'exposition consacrée à Jean Faucheur dans le cadre du festival Artaq. M. Frederic Mitterrand a gratifié la ville d'Angers de sa venue et a visité l'exposition avant de s'entretenir quelques instants avec les artistes présents, montrant ainsi un soutien à l'art contemporain et offrant du même coup une publicité bienvenue à cette manifestation soutenue par la municipalité angevine.Ce festival, que l'on doit en grande partie à Yves Suty, qui nous avait présenté il y a quelques temps une exposition autour de l'image du Che, mêle expositions et performances ainsi qu'un concours international. A écouter le maire d'Angers, J. C. Antonini le street art suscite l'engouement de tous les publics par sa convivialité, sa fraîcheur, son éclectisme, sa richesse et sa générosité. A voir l'affluence hier vendredi, il y a du chemin à faire. L'art urbain jouit en effet d'a priori. Pourtant quand vous côtoyez les artistes invités à Angers, vous pouvez vous rendre compte que l'on est loin des clichés habituels. Point de tags sauvages, absence d'une certaine violence et les œuvres présentées valent bien le détour via le grand théâtre, l'abbaye du Ronceray. Pour preuves quelques images prises dans la cour de l'Ensam, place de la laiterie, où pendant quatre jours les artistes créent des oeuvres éphémères sur des panneaux.On y retrouve Mimi the clown (Miguel Donvez) clown, artiste de rue, pochoiriste qui s'exprime avec un certain sens de la provocation.Mimi the clown montrant les stigmates d'après Giotto, et Mimi the clown en madone. Le voyage effectué dernièrement en Italie a laissé des traces.Pour en savoir plus sur cet artiste:http://www.migueldonvez.com/Certains artistes sont venus d'Italie pour ce festival.Titi from Paris (Franck Etave)David Gouny montrant Blanche Neige contaminée par le virus du gras. Ce même virus contaminera une partie de l'abbaye.Les influences de Jean Michel Basquiat se font sentir chez l'angevin Richard Gachignard.Popay s'attelle à écrire son nom. La transformation est étonnante.Rezine, lauréat d'un award.Le cyklop, lauréat d'un prix spécial du jury.Puis les étudiants des arts et métiers reprennent petit à petit possession de leur territoire avec leurs préoccupations. Le street art a du chemin à faire, l'art aussi. La pétanque a de beaux jours devant elle.