La ville de Maraicume était bâtie sur l'eau. Les maisons perchées sur des pilotis, les rues formant des rivières, les avenues des fleuves calmes et profonds. Pour se déplacer sans se mouiller, les habitants utilisaient des échasses. Ceux qui avaient un bon sens de l'équilibre se promenaient à hauteur des réverbères. Les autres effleuraient la surface des flots.
J'avais découvert le travail si poétique d'Eric Puybaret avec Cache-Lune, que j'avais beaucoup apprécié, et j'avais très envie de lire d'autres albums de cet auteur et illustrateur. C'est désormais chose faite, avec le plus grand bonheur.
A Maraicume, tout le monde se déplace sur des échasses, pour ne pas marcher dans l'eau. De petites échasses, de moyennes échasses, voire de très hautes échasses pour Leopold qui, étant ainsi bien plus grand que tout le monde, vit la tête dans les nuages et a pour seule amie une pie. Léopold évolue tellement haut qu'il n'entend même pas les demandes d'aide de ses concitoyens qui préparent la fête de la ville...
Encore une fois, j'ai été très touchée par la poésie qui se dégage de petit album, poésie du texte, de l'histoire, et poésie des illustrations. C'est un très joli conte sur la solidarité, l'entraide, le fait de vivre ensemble, qui ravira j'en suis certaine les petits comme les grands...
Les Echasses rouges
Eric PUYBARET
Hachette Livre/Gautier-Languereau, 2006
Challenge "je lis aussi des albums" 2011, 16/20
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