Certains amis m'ont offert récemment "Le style et l'idée", qui reprend les écrits d'Arnold Schoenberg : on peut y voir une allusion à ma musique atonale ou dodécaphoniste, et juste après, une gentille flatterie (dont je les remercie encore).
Il est intéressant à parcourir : car l'homme, non content de composer, savait écrire. Et lui que l'on présente souvent comme moderniste, évoque dans l'une des ses lettres les déclinistes (il vise expressément Oswald Spengler, et son déclin de l'Occident).
Schoenberg, à propos des déclinistes :
Au lieu que cette sorte de gens fait merveille pour tout démolir, dans le même moment que son instinct de conservation triomphe ; le monde peut décliner, pourvu que cela les aide à atteindre le sommet et à s’y maintenir. (in Le style et l’idée, Buchet-Chastel, p. 154)
Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite. Mais on pourra relier cette citation à la vogue décliniste en France, qui ne se dément pas.
O. Kempf