Restons concis et factuels. Prenons cet album, l’album de « reformation » des Beau Brummels, sa pochette est très laide (la pochette intérieure est mieux, elle est pleine de moustaches et de rouflaquettes), on dira que c’est un album tranquillement country rockisant et pas plus saillant que ça, que c’est un disque de 1975 et que 1975 le caractérise assez bien. La carrière des Beau Brummels est déjà loin derrière eux, nous somme dans la commémoration, sans embaumement, mais avec un peu de mauvaise tristesse qui monte devant des chansons un peu fades qui n’ont plus la saveur et le grain chagrin de leurs merveilles sixties (Beatles brumeux, country Byrds avant l’heure légale… avec de le mélancolie). Vous me direz qu’il n’y donc pas de quoi sautiller et qu’à mon habitude je m’égosille pour rien et d’un rien. Sachez simplement, qu’il y au milieu ce disque, dispensable, un titre magnifique, un titre qui pourrait presque vous faire sautiller malgré l’indéniable lourdeur de vos chaussures pointues. Ce titre c’est Tennessee Walker, une belle chanson de cow-boy centriste idéalement portée par la voix de Sal Valentino, cette voix mélancollante qui, vous devriez le savoir à la longue, n’est pas loin d’être TOUT...
P.-S. Des Beau Brummels, outre les indispensables Introducing The Beau Brummels (Beatles brumeux) et Triangle (proto Country Rock avec une goutte d'acide) il faut que vous écoutiez From The Vaults, un recueil de démos et de titres « non réalisés », il est vraiment très bon.