... est attribué à ...

LUCAS SPONCHIADO pour sa collection « OUT OF VACUUM » !
Comme dirait le grand-père: « Fan des putes ! » Il nous a détruit la mijole, celui-là ! La femme du futur sera une femme Sponchiado ou ne sera pas. Première chose, on ne le connaît pas. Jamais vu, jamais entendu, ce qui veut dire qu'on ne peut pas l'aimer pour son univers, comme d'autres, mais simplement par ce qu'il produit et nous donne visuellement à bouffer. Grand atout quand on sait qu'on flashe simplement sur ses pièces sans en connaître l'histoire. Sponchiado, on l'avait déjà remarqué l'année dernière avec une femme futuriste à l'extravagance timide et ultra féminine. Une influence « Ghesquièrienne » s'est offerte à nos yeux pour ce roi incontesté de la veste : ses épaulettes rondouillardes proéminentes inventaient une signature ultra reconnaissable, autant qu'un travail sur un féminisme très prononcé avec des jupes ou des pantalons à l'imprimé subtilement chargé ou des coupes rocambolesques. LUCAS SPONCHIADO 2010.Le jeune homme avait de l'avenir, certes... Mais là où il bluffe, c'est qu'il transforme cet essai avec un brio outrageusement professionnel. Non seulement il reste sur la même ligne de conduite que sa précédente collection, mais en plus de l'améliorer, il la rend désirable commercialement et « modistiquement » parlant. À croire que sa dernière année a vraiment été bénéfique. 

C'est finalement ce qu'on aimerait voir chez tous ces apprentis sorciers de la tendance : de la continuité, une rigueur qui devient perfection. N'abandonnant aucunement sa vision, sa femme, il lui donne du sens en trouvant la juste valeur. C'est déjà essentiel de le noter. Pour ce qui est de l'ensemble en lui-même, que dire ? Exquis est certainement un bon terme, addictif s'adapte, révolutionnaire fait partie intégrante du vocabulaire que l'on pourrait attribuer à Sponchiado. La température monte avec Lucas ce qui appelle au désir : subtilement sexy mais jamais vulgaire, délicieusement structuré mais pas tiré par les cheveux, portable tout en incitant à l'original, la femme Sponchiado n'est comparable à aucune autre, ce qui la rend d'autant plus éblouissante.Son intelligence vient du fait qu'il s'est concentré sur une partie du corps (ici, le haut) pour lui insuffler de la superbe. Les vestes (qui ont l'air d'être sa spécialité) sont comme des parures qui habillent de magnificence. Ce ne sont plus de simples vêtements, ce sont des joyaux autant par leur coupe que par leur tombée. Ses blazers et tops deviennent des écrins, tandis que la femme en est le seul diamant. Alors, se cachent derrière des robes et des sortes de body, des pièces qui n'ont pour seul but que de sublimer le corps. Sans fausse note, Lucas Sponchiado rend diablement sensuelle celle qui le porte, sans une once d'obscénité, tout en lui permettant de se protéger des regards lubriques avec ses armures bijoux.Ça a quelque chose d'à la fois royal, imaginaire et féerique, comme si feu la princesse de Galles avait été imaginée par Grimm. Malgré tout, encore une fois, il ne laisse rien au hasard car il n'y a rien de trop fantasmé, de trop conte de fées. Sa femme est chic, couture et divinement moderne. La Parisienne s'en lécherait les babines sans avoir peur du regard des autres. La force de Sponchiado est un savant mélange de mesure délicatement distillée entre sexy attitude et défense de divulgation : suggérer sans proposer, avoir le pouvoir de s'offrir tout en ayant la possibilité d'être d'une ingénieuse discrétion.
Accessible à toutes, et même à tous pour les vestes, Lucas Sponchiado est un insolent qui aime jouer avec le corps tout en le respectant. En fait, si on n’analyse pas, on est pris de chaleurs mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Il brouille les codes, élimant les bas pour mieux renforcer les hauts, chose encore jamais vraiment tentée dans notre impitoyable univers et qui donne une allure toute nouvelle mais ultra appétissante. De plus, cette touche signature ne peut être que bénéfique pour ce jeune créateur qui donne directement à des futur(e)s client(e)s un accès visuel marquant dans lequel elles reconnaîtront le maître de LEUR tendance. Le jeune homme se veut alors aussi bon commerçant que créatif, et Dieu sait que c'est rare... Un futur ? Évidemment ! Sa cliente est déjà définie, ses créations tiennent la route autant sur les finitions que sur l'aspect « portable ». Maintenant, Monsieur, nous exigeons, couteau sous la gorge s’il le faut, que vous produisiez... Les Red Carpet vont vous ouvrir leurs portes en grand, autant que la jet-set sexy ou la clubbeuse chic qui veut rendre folle la femme de l'ambassadeur pendant les prestigieux cocktails qu'elle organise... même Alt, Roitfeld et consœurs vont faire pipi dans leurs culottes!Sinon, un Big Mac contre une veste ? 
FÉLICITATIONS, JEUNE HOMME !
Retrouvez toutes les collections de La Cambre sur le Vif Weekend.