E-commerce quelques données intéressantes
« Pour être consulté, un site commercial doit être visible ». (Référencement) La visibilité devient très vite la grande priorité. Pour prendre rapidement des parts de marché, les préoccupations des e-marchands se focalisent sur la génération de trafic qualifié vers leurs sites.
En Chiffres :
En 2011 « En France, il y 28 millions de cybéracheteurs, soit environ 50% de la population qui consomme, et la part du e-commerce ne représente pas plus de 5%, ce qui veut dire qu’en moyenne, structurellement, un consommateur ne passe finalement que 10% de ses achats sur le Web, le reste dans le monde physique » analyse Michel de Guilhermier, fondateur de Photoways.
Le discount, la promo, la bonne affaire vont devenir pour longtemps l’ADN du Net. S’installe durablement dans l’esprit du consommateur qu’acheter en ligne, c’est certes faire l’option du choix, plus vaste que dans n’importe quel magasin physique, mais surtout celle du prix. Pour les e-commerçants, l’enjeu majeur est alors commercial : être le moins cher.
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La Présence sur Google :
[…] Dans la bataille de l’acquisition, l’arrivée de Google a tout changé pour les sites e-commerce. Le temps où les e-marchands achetaient des bannières au Coût Pour Mille est révolu depuis longtemps. La rentabilité est ardue, et l’acquisition se paie à la performance, au coût au clic, au lead, ou au nouveau client. Pour tous les e-marchands qui ne peuvent pas, comme Vente-Privée, se payer le luxe d’ignorer Google et d’acquérir bientôt 12 millions d’adresses par parrainage, Google devient le canal prioritaire sur lequel investir pour générer de nouvelles ventes. Google change l’acquisition pour en faire un enjeu majeur. A offre comparable, la différenciation se fait par la capacité à bien utiliser Google, en référencement naturel et en achat de mots clés. L’enjeu est de concentrer son investissement sur le maillage de mots ayant la plus forte contribution au trafic et au CA. Avec pour contrainte de bien tout mesurer : tracking des nouveaux clients, Life Time Value, travail sur le coût d’acquisition comparé à la marge générée. Les sociétés qui comprennent comment se positionner sur Google, y dédient des ressources expertes et mettent en place les bons outils de suivi, prennent incontestablement une longueur d’avance. PriceMinister en est un bon exemple. Amazon aussi. « Nous ne pouvions pas être positionnés sur les comparateurs de prix car Amazon vend des produits culturels sur lesquels il n’y a pas de compétition sur le prix. Google a été pour nous un formidable accélérateur » analyse Xavier Garambois. Pour les e-marchands, Google a révolutionné le marketing d’acquisition, lui conférant la première place dans le mix media devant le retargeting, l’affiliation et l’emailing… en attendant Facebook et les réseaux sociaux, qui commencent déjà à prendre de l’ampleur. […]
L’E-Commerce en 2011 : Les Fondamentaux Immuables et les Innovations qui pourraient tout changer.
Avec près de 85 000 sites e-commerce en France, 300 000 en Angleterre, deux nouveaux sites créés toutes les heures, le volume d’achats européen continue son envolée, la marmite e-commerce bouillonne ! Le secteur est en train de vivre de profonds changements. C’est probablement le commerce qui plus largement, connaît une mutation d’une ampleur peut-être au moins aussi considérable que celle qui a fait naître la grande distribution au début des années 1960. Parmi les changements aujourd’hui à l’oeuvre sur l’e-commerce en Europe, on en retiendra trois : son développement fulgurant, l’arrivée des marques et des enseignes physiques et la métamorphose des consommateurs.
La première motivation des e-consommateurs européens est le gain de temps qui représente un moteur d’achat pour 72% d’entre eux. Le prix ou la possibilité de pouvoir comparer les prix en vue de trouver la meilleure affaire reste déterminant à 63%.
E Commerce et les Mobiles :
Plus de dix milliards d’unités liées à l’Internet mobile sont attendues pour 2012 (avec le multi-équipement en tablettes tactiles, iPod, consoles de jeux, liseuses comme le Kindle…). Une étude Forester Research réalisée en 2010 prévoit que le nombre d’utilisateurs d’Internet Mobile dépasse en 2013 le nombre d’utilisateurs d’Internet fixe.
En France, en 2010, un téléphone sur trois vendu en France est un smartphone. D’après l’Observatoire des Nouvelles Tendances de Consommation de CCM Benchmark, 12% des acheteurs en ligne ont déjà acheté un bien ou un service directement à partir de leur téléphone mobile. Le m-commerce a ainsi déjà séduit 3,3 millions de Français (téléchargements d’applications mobiles exclus). En 2020, tous les clients seront équipés en mobile connecté. L’internet mobile se développe beaucoup plus rapidement que l’Internet fixe, au point que certains en prédisent la disparition à horizon 10 ans pour un Internet 100% mobile.
Le retour des illusions sur l’e-commerce :
La croissance du secteur, 25% en 2010, encore 20% en France sur le premier trimestre 2011, fait rêver bien des secteurs quand ils comparent avec leur croissance. « En réalité, cet accroissement de chiffre d’affaires est surtout exogène, lié à l’arrivée de très nombreux nouveaux e-marchands chaque mois, PME, TPE, auto-entrepreneurs… et de nouveaux cyber-acheteurs. Si l’on s’attache au seul nombre d’acteurs présents l’année passée, et au même nombre d’acheteurs en ligne, alors la croissance se situe alors plutôt autour de 5% par an. Et avec la profusion des e-commerçants, la croissance du nombre de sites marchand est supérieure à la croissance du CA e-commerce : les sites sont plus nombreux à se partager le « gâteau ». Les points de croissance sont de plus en plus difficile à gagner, notamment dans les secteurs hyper concurrentiels » analyse avec lucidité ce consultant e-commerce.
Une autre croyance concerne la rentabilité du secteur : atteindre le point d’équilibre et le retour sur investissement serait plus rapide et plus simple qu’en ouvrant une boutique physique (pas de pas de porte, de droit au bail, de loyer, de personnel…). Là encore, il s’agit d’un leurre. Les e-marchands savent que la rentabilité est loin d’être rapide ou facile. Une enquête menée à la fin 2010 et publiée en janvier 2011 par Webloyalty pour Benchmark Group auprès de 52 sites e-commerce de tous secteurs rendait compte qu’un site interrogé sur quatre n’était pas rentable, même chez les leaders. Les exemples ne sont pas toujours engageants : Amazon dégage une marge nette de 0,8% (après 7 ou 8 ans de pertes), les grands du e-commerce français (Cdiscount, RueduCommerce, LDLC) n’affichent pas de résultats si brillants… Il faut investir : pour se construire un avantage concurrentiel majeur dont découle aujourd’hui une très forte rentabilité, des sites comme Amazon ou Vista Print ont consenti d’énormes investissements au fil des ans, en R&D, logistique et marketing – près d’un milliard de dollars pour Vista Print. La croissance se paye, l’accélération coûte et la rentabilité n’arrive (si elle arrive !) que plus tard.
Travailler son offre, pour avoir un positionnement clair et percutant :
On l’a vu, les consommateurs sont de plus en plus exigeants, parfaitement informés, avec un accès facile et immédiat à une offre pléthorique. La concurrence innombrable est là, juste « one-click away ». En e-commerce, encore plus que dans le monde physique, la nécessité de différenciation est impérieuse. Les consommateurs attendent aussi de retirer beaucoup plus de leurs achats pour le même prix. Se différencier, c’est en donner beaucoup plus au client pour son argent, et c’est tout l’objet du travail de différenciation qui est en train d’être mené chez les e-commerçants. Certains e-marchands travaillent à se différencier sur leur assortiment, en proposant le choix le plus large ou à l’inverse avec une offre très spécifique, unique.
Travailler son image, pour créer de la proximité et de la préférence :
Partant de ce constat, les e-marchands travaillent sur leur image, au-delà d’une offre produit large et adéquate. Le commerce repose depuis toujours sur l’empathie consommateur et sur le relationnel. Les clients aiment revenir chez un marchand, et pas uniquement pour son offre produits. A offre produits comparable, toute solution qui offre plus d’attention, de considération, de respect au client apporte un élément de différenciation fort.
A retenir en ce qui concerne l’avenir de l’e-commerce :
Beaucoup veulent vendre en ligne «parce que c’est la tendance et que c’est l’avenir» mais peu ont en réalité vraiment compris les implications et les exigences de l’e-commerce. Sur Internet, les rapports de force, la dynamique concurrentielle, les facteurs clés de succès ne sont pas les mêmes que dans le commerce physique. Il faut compter avec des acteurs 100% numériques qui jouissent d’une plus grande liberté pour fixer leurs prix. Il faut compter avec davantage de concurrents, qui ne sont qu’à quelques millimètres au bout du doigt du client. Les commerçants en dur commencent par appréhender tout ce qu’ils risquent de perdre avec l’e-commerce : des clients, du CA en magasin, avec la fameuse « cannibalisation des ventes » ; une qualité de relation sur le point de vente, avec des consommateurs qui souvent en savent plus que le vendeur et réduisent l’échange à une négociation sur le prix ; du temps, pour s’approprier les codes du e-commerce et des réseaux sociaux ; des emplois… Aujourd’hui, l’individu rationnel n’est plus au premier plan ; il se construit sur des valeurs plus collaboratives, se reconnaît dans des idéaux communautaires, passant du « désenchantement » au « ré-enchantement ».
Le désenchantement est, selon Stéphane Hugon, une phase culturelle commencée au début du XIXe siècle qui se termine et qui se manifeste par la perte du sentiment d’appartenance, l’individualisation, l’atomisation sociale. C’est la « foule sentimentale » et solitaire chantée par Alain Souchon, dont progressivement la « soif d’idéal » va se muer en nostalgie : nostalgie d’un âge d’or où les liens sociaux étaient tout simplement bons. La foule va dès lors devenir un bain de jouvence qui fait du bien, qui fait exister. D’où la fascination actuelle pour le collectif : effet du ré-enchantement, appétence quasi irrationnelle pour les espaces communautaires. Nous nous organisons selon un mode relationnel, nous n’existons plus seuls. C’est le sentiment d’appartenance qui nous construit. La technologie est un puissant révélateur, au sens quasiment photographique du terme, de cette transformation sociétale. Selon Stéphane Hugon, des objets transitionnels comme le mobile apaisent l’angoisse ou l’ennui de l’isolement. On a besoin de se sentir accompagné partout, en permanence par les outils de mise en relation, de communication. Les réseaux sociaux sont le creuset, l’espace le plus favorable pour manifester cette nouvelle forme de relations sociales.
Si la façon dont nous nous construisons en tant que sujets a changé, si nous nous définissions par ce que nous pouvons montrer et que les autres voient, alors les objets eux-mêmes sont relationnels, existent dans la promesse d’un rapport à autrui. « Aimer » un produit, le commenter, le recommander, c’est chercher un statut, une validation positive par sa tribu. On comprend mieux, dès lors, la force de la recommandation qui est à l’oeuvre sur les réseaux ; acheter, c’est communiquer.
Si une attitude d’honnêteté a toujours été nécessaire pour développer une entreprise sur le long terme, cela devient encore plus essentiel avec l’Internet participatif, où tout un chacun peut dire ce qu’il pense et en laisser trace dans l’hyper-espace Web.
Introduire du social dans l’achat, c’est créer et développer du dialogue en amont de l’achat. « La fonction de Community Manager va se multiplier très vite car les entreprises ne pourront pas ignorer la masse de clients qui s’exprimeront vers des millions d’autres » affirme sur son blog Thierry Spencer, spécialiste de la relation client. Introduire du social dans l’achat, c’est aussi intégrer sur son site e-commerce des éléments qui vont continuer à lier l’acheteur à sa « tribu ». « Un site e-commerce est aujourd’hui davantage une solution de self-service, l’aide au choix, l’accompagnement par le contenu ou le conseil, sans parler de présence humaine, ne sont pas assez présents » reconnaît Guillaume Darrousez.
Le Paysage e commerce du Futur : (Résumé)
A quoi ressemblera le monde en 2020 ? Situation instable de l’économie mondiale, désordre financier, croissance démographique fantastique et déséquilibres considérables… d’immenses incertitudes pèsent sur le monde. Les grandes tendances financières, démographiques et technologiques apportent un éclairage sur ce monde de 2020 où tout sera interdépendant.
Le monde ne manque pas d’argent. La valeur du patrimoine monétaire des actifs financiers mondiaux est estimée en 2011 à 400 trillions de dollars. L’humanité a de quoi financer sa croissance, mais l’instabilité et la fragilité des systèmes financiers font peser de grandes incertitudes sur ce que sera 2020.
En matière de technologie, il y a aujourd’hui un extraordinaire optimisme dans les progrès techniques. Internet formera probablement l’infrastructure à partir de laquelle s’accomplira une diffusion sans précédent du technologique dans tous les aspects de nos vies. Certains affirment que nous sommes entrés dans une révolution, la troisième, après celle de l’industrie et de l’agriculture. « Elle qui n’a pas encore de nom. Ce sera la vague de la « grande convergence » entre informatique et réseaux, nanotechnologies, biotechnologies et sciences cognitives – ce que les Américains résument par l’acronyme « NBIC », en y injectant des milliards de dollars. Nous serons capables d’ «augmenter» les objets, l’espace, les corps, les esprits de manière à la fois mécanique, chimique et informatique » prédit Jean-Michel Billaut.
Si les évolutions technologiques vont bouleverser la façon dont nous nous servons d’Internet (voir infra), elles vont aussi bouleverser l’ensemble des systèmes bancaires.
Les achats au moyen du mobile ont explosé en cinq ans, pour atteindre 100 milliards de dollars en 2010, selon Jupiter Research. Les téléphones intelligents et les tablettes numériques de prochaine génération seront tous dotés d’une technologie favorisant le paiement mobile.
« 60% du contenu des sites e-commerce sera probablement en vidéo dès 2014 », prévoit Frédéric Pie, fondateur de Hubee, spécialiste de la télévision connectée. Une façon plus agréable d’accéder à du contenu sur la marque, un produit, d’écouter un avis consommateur ou expert. « Une étude Forrester démontre par ailleurs que du contenu vidéo permet de multiplier par 53 l’efficacité de son référencement naturel sur Google » confirme Alexandre Garnier d’AWE.
En 2020 les consommateurs chercheront-ils toujours le prix bas ?
En réalité, même si le succès de Cdiscount, Groupon, PriceMinister ou Vente-Privée laisse à penser que les consommateurs ne sont pas si indifférents que cela à la bonne affaire et au prix discounté, il apparaît clairement qu’ils ne cherchent plus seulement le plus bas prix. A l’usage, Internet a modifié leur perception de valeur d’un produit, laissant une importance croissante à la dimension de service. Si l’internaute compare les prix, il le fait en incluant au moins six autres dimensions : la qualité du produit, la largeur de l’offre, les services proposés (coût et délais de livraison, SAV, extension de garantie…), la qualité de son expérience sur le site (la navigation, la clarté de présentation des produits, la simplicité de l’achat), la confiance que lui inspire le marchand et enfin le rapport qualité/prix. C’est sur l’ensemble de ces critères qu’il va arbitrer pour décider chez quel marchand passer sa commande. Le prix n’est plus l’attribut déterminant, et cela même sur des marchés très compétitifs. L’enjeu ne sera donc plus d’être le moins cher, mais d’être le moins cher pour la valeur apportée.
Sources/Lire le Rapport COMPLET…
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