Le 19 juin 1986, il y a 25 ans, une nouvelle assommait toute la France : Coluche est mort !
L'impensable était arrivé. En vacances dans le sud de la France, il faisait de la moto, lorsque sa vie s'arrêta sous la remorque d'un camion qui manoeuvrait.
Qui avions-nous perdu ? Aujourd'hui encore les avis sont partagés. S'agissait-il de l'humoriste enfoiré qui proclamait : " je suis capable du meilleur et du pire. Mais dans le pire, c'est moi le meilleur." ? S'agissait-il du candidat torturé de l'élection présidentielle de 1981 qui faillit faire beaucoup d'ombre à François Mitterrand ? Ou s'agissait-il encore du généreux fondateur des Restos du coeur en 1985 ?
Les temps ont changé, mais sa mémoire est restée.
Mais dans cette époque de normalisation de la pensée, qui oserait encore dire sur scène : "la police, c'est un refuge pour les alcooliques dont on n'a pas voulu à la SNCF et aux PTT". En cette nouvelle ère de xénophobie latente et de nostalgie religieuse chrétienne, qui oserait encore en parler dans la joie et la bonne humeur, avec sa truculence bien connue ?
Autre ombre au tableau, les Restos du Coeur, qu'il espérait brefs et provisoires, un quart de siècle après leur création, existent toujours et sont tout aussi sinon plus utiles.
Il était celui qui dérangeait, qui nous obligeait à réfléchir sur nous-mêmes et nos comportements et qui surtout savait nous faire rire de notre bêtise. Quel révélateur !
Tu nous manques, enfoiré !