Dans la continuité de nos développements antérieurs, il nous appartient de balayer l’ensemble des propositions formulées par la LMDE dans le cadre de son rapport annuel relatif à la santé des étudiants. S’agissant de la LMDE, il est intéressant de réfléchir au caractère bicéphale de son organisation puisqu’elle est aussi bien une mutuelle santé qu’un organisme de protection sociale principale. En effet, la LMDE agit en faveur de l’Assurance Maladie pour le régime obligatoire de sécurité sociale des étudiants. Elle est également une mutuelle santé très répandue chez les étudiants au regard de sa capacité à les contacter commercialement de manière directe. Toutefois, il est fondamental de préciser que la LMDE n’abuse absolument pas de ce double rôle pour faciliter la commercialisation de ses prestations en tant que mutuelle santé dans la mesure où cet organisme poursuit une logique mutualiste et non économique. Par ailleurs, il nous appartient de préciser que le régime de protection sociale étudiant n’est pas la seule exception de gestion extérieure à l’Assurance Maladie parce qu’elle se présente également dans le secteur entrepreneurial.
Ensuite au terme de la compréhension optimale de cette bicéphalité entre mutuelle santé et assurance maladie déléguée, il convient de s’attacher à la description de l’une des dix propositions supplémentaires formulées par le LMDE. Cette proposition est d’autant plus importante qu’elle concerne une réelle problématique chez les jeunes à savoir la consommation outrancière d’alcool : « Les jeunes sont devenus l’une des principales cibles marketing de l’industrie de l’alcool qui n’a de cesse de créer de nouvelles boissons spécifiques et sponsorise de nombreuses soirées étudiantes. Les jeunes ne peuvent être tenus seuls responsables des cas de surconsommation d’alcool. La LMDE demande donc l’interdiction de la publicité des alcooliers sur internet et que l’interdiction du financement des soirées étudiantes par les alcooliers soit garanti par l’instauration de sanctions financières ». Or, cette proposition apparaît tout à fait légitime sur le territoire hexagonal d’autant plus que d’autres fabricants de produits bien moins dangereux ont été contraints de communiquer autour des notions calorifiques avec la campagne « manger, bouger ».