Lui, c'est Juan Carlos Izaguirre. C'est le nouveau maire de San Sebastián, ville importante (plus de 180000 habitants) du nord de l'Espagne. Son parti, Bildu ('se réunir' en basque), a balayé les sortants socialistes lors des élections du 22 mai dernier, mettant fin à 20 ans d'hégémonie PSE-EE.
Ce parti se revendique de la gauche indépendantiste et souverainiste basque.
Dans son programme électoral, il y a un point qui va retenir ton attention : c'est la promesse de mettre fin aux corridas.
Tu ne rêves pas... On se dirige vers une situation catalane bis dans la communauté autonome basque. Et ça va donc commencer par la capitale de la province de Guipúzcoa.
Juan Carlos Izaguirre, il a déjà prévenu qu'en 2012, il consultera ses administrés pour abolir la corrida et disposer ensuite de l'arène d'Illumbe pour des manifestations sportives.
Puis, il laisse entendre qu'il ne renouvelera pas, dès cette année, la convention qui lie la ville et les organisateurs de corridas (les frères Pablo et Óscar Martínez Labiano).
Et enfin, c'est là que ça devient savoureux, il envisage de revenir sur les engagements pris par l'ancienne municipalité socialiste et de ne donner aucun coup de main dans l'organisation de la Semana Grande, la feria réputée de San Sebastián qui aura lieu du 13 au 20 août.
C'est à dire qu'il n'a pas l'intention de mettre en place le plan de circulation approprié concernant les transports publics et de raquer pour tous les frais liés à l'installation et à la maintenance du dispositif technique déployé pour la Semana Grande.
C'est ce que l'on appelle du sabotage et comme chacun sait que la toromafia est obligée de compter sur les deniers publics pour faire vivre sa saloperie de corrida, on imagine avec joie qu'elle se prépare une sacrée dépression nerveuse.