Pollution de l'eau douce

Publié le 19 juin 2011 par Serdj


Bon alors bien sur tout le monde va penser que je vais parler des fameux nitrates qui s'accumulent dans nos robinets. Eh bien, non ! Les nitrates, c'est bien sûr un problème, mais il y a beaucoup plus important ! 

En réalité plus de la moitié des fleuves de la planète sont pollués, et plus d'un milliard et demi de personnes n'ont pas accès à l'eau potable. Cent Vingt millions de personnes sont en permanence malades à cause de l'eau. Cinq millions de personnes en meurent chaque année, dont, chaque jour, six mille enfants. L'eau polluée représente un danger majeur pour la santé humaine. 

Si la majorité des victimes se situent en Afrique et Asie, les pays industrialisés sont loin d'être à l'abri.  Dans ces pays, le tout à l'égout et les systèmes de retraitement ont effectivement diminué la pollution des eaux de surface. Mais les eaux souterraines sont, à l'insu de tous, de plus en plus polluées et menacées. Or ces eaux souterraines alimentent en eau potable deux milliards de personnes, parmi lesquelles les 2/3 des européens et 1/3 des américains.  Notre eau souterraine est généralement considérée comme pure, mais une grande partie de cette eau est en réalité gravement polluée par des déchets qui ne passent pas tous par les égouts. Et cette pollution s'accroît car ces eaux se renouvellent très lentement et la pollution augmente donc chaque jour. 

Carte de la pollution des eaux en France :
vert, inférieure à 5%
orange, entre 5 et 30 %
Rouge, supérieure à 30%
 

Qui Pollue ?

Pollution par les déchets humains

Ce sont les déchets humains qui sont la première cause de la pollution de l'eau douce. Dans les pays en voie de développement, 95 % des eaux usées domestiques et 75% des déchets industriels sont rejetés dans les rivières. Même dans les pays industrialisés, un tiers des déchets humains et des millions de tonnes de déchets animaliers sont répandus dans les champs, soit pour les fertiliser, soit tout simplement pour s'en débarrasser. On ne le sait pas, mais même aux USA, 900 000 personnes souffrent de maladies gastriques suite à la pollution de l'eau contaminée de cette manière. Et bien sûr (?), dans les pays non-industrialisés,  ces eaux engendrent dysenteries, typhoïde, choléra, gastro-entérite et Hépatite. Les diarrhées dues à l'eau polluée par des déchets humains et animaux sont la première cause de mortalité infantile dans le monde.
Signalons un cas de pollution domestique volontaire et acceptée : la pollution aux fluorures. Sous prétexte qu'il est censé protéger des caries, le fluor est actuellement ajouté à l'eau potable de 200 millions d'américains et 6 millions d'anglais, sans compter le canada, le Chili, l'Irlande, Israël et le Brésil qui s'y mettent aussi (en France et en Allemagne, c'est interdit). Or il est de plus en plus certain que le fluor ajouté à l'eau potable est dangereux pour la santé, et de même que son effet anti-carie est de plus en plus contesté.  Les habitants des zones où ces pratiques ont lieu ont un taux supérieur de fractures de la hanche, ainsi que d'un type de cancer (rare) des os chez les garçons de 9 à 19 ans. La fluorisation provoque également une carence en iode susceptible d'endommager la thyroïde et de provoquer des handicaps physiques et mentaux. L'eau n'est pas un médicament ! A vouloir trop bien faire...

Pollution par les déchets industriels

Ensuite, ce sont les industries qui polluent le plus.
L'image ci-contre
donne une idée des sources de pollutions industrielles  en Chine.
Les principaux polluants industriels sont : Les produits pétrochimiques
(benzène, toluène, additifs aux carburants) qui s'échappent des réservoirs et des véhicules. Aux états unis, en 2000, on a recensé pas moins de 386000 fuites de réservoirs rouillés en 2000. Shell a reconnu en 1993 qu'un tiers de ses stations services en Angleterre avaient pollué les eaux souterraines. A Santa Monica, en Californie, la moitié des puits alimentant la ville en eau ont dû être fermés à la suite d'un écoulement de pétrole.  
Les solvants chlorés,
utilisés pour dégraisser les métaux et les plastiques et nettoyer les tissus dans les pressing. Très utilisés dans l'électronique, la papeterie et l'aéronautique, ces produits s'infiltrent dans les réserves d'eau douce. On en a trouvé dans 50% des réserves d'eau potable anglaises, et dans 30% au japon (Et en France ? Silence radio sur cette pollution). Boire de l'eau polluée par des solvants chlorés détériore le foie et les reins, provoque certains cancers et des troubles de la fertilité. Ils sont également très dangereux pour les femmes enceintes, et peuvent provoquer des malformations des nouveaux-nés. Notons que beaucoup de pays utilisent du chlore pour "traiter" l'eau, or le chlore peut produire du chloroforme, produit dangereux qui est une cause de cancer de la vessie, du colon et du rectum.
Pollution par les métaux lourds.  
Le plomb, le mercure, l'arsenic, le Cadmium sont rejetés  massivement par l'industrie minière. La production de la quantité d'Or nécessaire pour fabriquer une simple alliance génère trois tonnes de déchets contaminés par les métaux lourds.  En Papouasie (Indonésie), la mine Grasberg rejette cent vingt mille tonnes de déchets chargés de mercure et de cyanure par jour. Mais les décharges d'ordure sont aussi des sources de pollution des eaux par des métaux lourds. Les  métaux lourds sont très dangereux lorsqu'ils sont ingérés. Ils endommagent le système nerveux et le foie. Les romains utilisaient des tuyaux de plomb, et tombaient comme des mouches, victimes de saturnisme. En France, les quantités admises de plomb sont actuellement de 25 microgrammes par litre. Fin 2013, elles devront être de 10 microgrammes par litre. Notons que les métaux légers, comme l'aluminium, se retrouvent aussi dans l'eau douce, et que ces métaux sont également toxiques (mais c'est moins connu, il ne faut pas énerver le lobby de l'aluminium qui est très puissant en France)

Les produits pharmaceutiques.
Vous ne le savez sans doute pas, mais lorsque vous suivez un traitement médical, si vous faites  pipi, les produits pharmaceutiques filent dans l'eau et y restent. 90% des antibiotiques avalés par les humains se retrouvent ainsi dans notre robinet.  Tous les cours d'eaux des pays industrialisés sont contaminés par des résidus d'hormones féminines, provenant des pilules anticonceptionnelles utilisées par 225 millions de femmes dans le monde. De même ils contiennent des stéroïdes (provenant de l'urine des animaux de boucherie et des vaches laitières, et qui leur sont administrés pour augmenter les rendements). Les usines de traitement de l'eau ne filtrent pas ces produits. L'effet de ces produits sur la santé n'est pas étudiée car ce problème est très peu connu. Il est à craindre que même de très faibles concentrations aient un impact sur la santé : particulièrement les antibiotiques, qui lorsqu'ils sont présents en permanence provoquent une résistance des bactéries, et les hormones, qui pourraient être une des causes de la baisse de la fertilité masculine observée en Europe et Amérique du nord
Pollution par les matières radioactives :

Il existe dans le monde 442 centrales nucléaires, et une vingtaine d'usines d'armements nucléaires. Ces usines  rejettent des déchets radioactif dans l'eau douce.  Les dangers de ces matières ne sont plus à démontrer. Voir ma page sur la pollution radioactive

Pollution par l'agriculture

Et voila les fameux nitrates ! Dans la plupart des pays industrialisés, les produits chimiques utilisés par l'agriculture constituent la principale cause de pollution de l'eau. Leur utilisation a été multipliée par 10 par rapport à 1950. La moitié de ce qui est déversé dans les champs n'atteint même pas les plantes et finit dans l'eau douce.
Il est donc logique que la concentration de nitrates ait triplé dans les eaux souterraines de nombre de pays d'Europe (dont la France). Les seuils sont dépassés dans pas mal de régions, ainsi que pour 40 millions d'américains. et la moitié de la chine du nord. Les nitrates réduisent l'apport d'oxygène au cerveau, et provoquent le syndrome de l'enfant bleu (mortel). Mais ils sont également cancérigènes (syndrome non Hodgkinien, cancer de la vessie et du côlon)
Mais il n'y a pas que les nitrates. Il y a aussi les herbicides et pesticides.  Dans l'Union Européenne, 65% des eaux souterraines  dépassent les limites autorisés.  En Martinique et Guadeloupe, les quantités déversées à l'hectare sont bien supérieures à celles de la métropole, et on continue à y utiliser des pesticides interdits tels que le chloredone (cancérigène certain, et toxique pour les foetus). de plus, la bas les filtres à charbon sont inexistants et des taux de cent fois la norme sont courants dans l'eau du robinet. Et encore, dans les pays développés le DDT a été très vite interdit, alors que dans certains des états de l'Inde on a trouvé dans les eaux souterraines des taux de DDT supérieurs de mille fois à ce qui est estimé sans danger. Signalons que les USA n'ont imposé des tests de taux que sur 33 pesticides alors qu'il en existe des milliers.  Malgré cela, dix millions d'américains boivent une eau qui est déjà au dessus de ces normes.
Les pesticides aux organophosphates et aux carbamates détruisent le système nerveux. Les pesticides organochlorés provoquent des troubles de la croissance et de la reproduction. Ils ont été associés à des cancers (sein, testicules, prostate), et a des cancers infantiles.

Interlude : une petite vidéo sur la pollution de l'eau

Conséquences de la pollution de l'eau douce

Mais il n'y a pas que des dangers pour la santé humaine. Un grand nombre d'espèces sont menacées par la pollution des eaux douces (oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons). Globalement toutes ces espèces ont vu leur population diminuer de 54% entre 1970 et 2000.
L'eutrophisation est l'un des mécanismes qui conduisent à tuer les cours d'eau : les nitrates et phosphates qu'ils contiennent stimulent la prolifération d'algues à la surface des eaux. Celles-ci asphyxient rapidement la vie aquatique, aboutissant à la destruction de l'ensemble de l'écosystème.  Le lac Titicaca, au Pérou, est très gravement menacé. Selon l'agence européenne pour l'environnement, 73 % des cours d'eau européens connaissent une eutrophisation allant de significative à massive.
Mais même sans eutrophisation, la pollution par les pesticides a un effet dévastateur sur la faune. Le saumon de l'atlantique a par exemple totalement disparu de son habitat naturel situé en nouvelle Angleterre et au canada. Ces produits chimiques sont responsables de graves désordres de la croissance et de la reproduction des poissons, coquillages, oiseaux piscivores, et loutres en Europe du nord, au canada et aux états unis.  Les cas  de cancer chez les poissons deviennent de plus en plus courants.
La présence d'hormones artificielles dans les eaux douces dérègle le système hormonal de la faune aquatique.  On observe une forte féminisation des poissons mâles.  Certaines conséquences des pollutions sont incroyables. Par exemple dans le lac Apopka, en Floride, qui fut pollué en 1980 par l'idicofol, un insecticide, la population d'alligator s'était effondrée. Mais à la surprise des scientifiques, la population continua à diminuer même lorsque l'eau eut retrouvé sa qualité initiale.  En fait, 60% des alligators mâles avaient un pénis trop petit pour se reproduire !
Ceci fait penser au cas des abeilles en France,  qui sont perturbées par l'insecticide "gaucho", mais qui restent perturbées après le moratoire sur ce dernier.
N'oublions pas que l'homme est au bout de la chaîne alimentaire...

L'Avenir

Il n'est pas rose...

Dans les pays développés

Les agriculteurs semblent prisonniers d'un cycle infernal qui les oblige à répandre toujours plus de produits sur leurs terres, pour lutter contre l'appauvrissement des sols et les nuisibles que ces mêmes produits induisent.  L'élevage intensif devient la règle, et ça n'améliorera pas la qualité de l'eau.  
Les gouvernements continuent à subventionner l'agriculture industrielle. Ils ont peur des réformes qui risqueraient de remettre en cause leurs objectifs de croissance.  Ils n'ont pas conscience des alternatives possibles (voir ci dessous). Enfin ils craignent qu'un changement soir pris comme un aveu tacite de fautes antérieures.
On continue sans cesse à inventer (et donc à disséminer) de nouveaux produits chimiques. Enfin de plus en plus d'hormones sont déversées dans l'écosystème, et il n'y a pas de solution de traitement de l'eau pour ces produits. De puissants lobbys agissent pour que les gouvernements ne mettent pas leur nez dans les affaires des sociétés qui fabriquent les produits chimiques et pétroliers. Le gouvernement Bush a proposé de supprimer totalement les fonds destinés à étudier l'impact sur les populations de ces produits !
Les représentants des industries agroalimentaires, chimiques et énergétiques s'opposent à toute réforme qui "pourrait être une menace sur leurs profits". Ils ont réussi à faire abandonner l'obligation d'une production industrielle propre dans l'Union Européenne. En Angleterre, ils ont réussi à faire ramener la superficie devant être protégée contre la pollution aux nitrates à 55 % de la terre (et 13 % en écosse et 3% au pays de Galles !). Ils continuent de faire pression contre l'introduction du principe de précaution et du principe du pollueur-payer dans les législations sur l'eau. Les distributeurs d'eau Européens essayent de revenir sur le principe de la distribution d'une eau vierge de pesticides, tout simplement pour abaisser les coûts de traitement...

Dans les pays en développement

En 2006, un cap a été franchi : plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les villes.  Chaque jour, 160 000 personnes quittent la campagne pour la ville.  Ces villes sont loin de pouvoir accueillir cette population nouvelle, qui s'entasse dans des bidonvilles. en 2025,  cinq milliards de personnes seront privés de tout système sanitaire, soit deux fois plus qu'aujourd'hui.  Et l'eau qu'ils consommeront ne sera pas potable.  L'eau dans laquelle ils se laveront sera souillée. Les poissons qui pouvaient les nourrir auront disparus.
Les agriculteurs de ces pays vont être contraints de suivre le "modèle" qui a jusqu'ici prévalu dans les pays développés : déversement massif d'engrais au nitrate pour augmenter les rendements, de pesticides pour "contrôler" le développement vertigineux des parasites et nuisibles que la monoculture intensive crée inévitablement. Les subventions à l'importation de produits agricoles étrangers sont ineptes et contraignent les agriculteurs locaux à la misère. L'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) empêche les pays en développement de s'opposer aux importations de produits agricoles subventionnés. En chine, cela a conduit à l'exode de 432 millions d'agriculteurs vers les villes entre 2000 et 2005.
Les réglementations sur les produits chimiques sont souvent inexistantes dans ces pays, et le développement économique est la priorité N°1, au détriment de tout le reste, y compris peut être la vie des citoyens dans le futur ! Les exemples abondent en Chine , mais en fait partout : par exemple la mine de cuivre d'Ok Tedi en nouvelle Guinée, gérée par une banque australienne, la BHP,  s'est rendue coupable à plusieurs reprise de pollutions effroyables de l'eau douce, pourtant bue par les populations situées en aval. Le FMI a même encouragé que cette mine ne soit pas assujettie aux réglementations sur l'eau !
Ce même FMI (Fond Monétaire International) exige des réductions de dépenses publiques dans les pays en développement, là précisément où ces dépenses sont les plus nécessaires...

MAIS QUE PEUT-ON FAIRE !!!!!

L'eau devrait être une source de vie et non de mort.  La seule solution à long terme est d'empêcher la pollution de l'eau douce. Il faut agir le plus en amont possible. Les systèmes agricoles, industriels, énergétiques et de gestion des déchets qui sont responsables de cette pollution doivent être remplacés par des alternatives non polluantes.
Ces alternatives existent  :

Tout à l'égout pour tous

La plus importante et la plus simple de ces solutions consiste à mettre en place des systèmes de récupération des déchets organiques (terme poli pour dire : la pisse et la merde)  viables, là où ces systèmes n'existent pas, c'est à dire pour 40 % de la population mondiale.
Une technologie mise au point au Mexique, appelée SIRDO (Systema Integral de Recilamiento de Desechos Organicos) peut être adoptée par les ménages : pas besoin de chasse d'eau ni de toilettes, c'est un système à double chambre, l'une pour les déchets quotidiens, l'autre à long terme : elle reste close pendant plusieurs mois et les déchets se transforment en compost. Le résultat final est un engrais tout à fait acceptable...
Un autre système mexicain dit "living machines" utilise des chasses d'eau, mais fait transiter les matières par une série de réservoirs exposés au soleil, qui contiennent des bactéries, des algues, des coquillages, qui décomposent les déchets et produisent des antibiotiques naturels qui tuent les germes pathogènes. Certaines plantes peuvent même absorber les métaux lourds ! La encore, on récupère un engrais de qualité, et de l'eau douce que l'on peut traiter à l'ozone ou aux ultraviolets pour garantir sa salubrité.
Ce système fonctionne dans de nombreuses  villes, sans odeurs, et ne coûte pas plus cher que les usines de traitement chimiques conventionnelles. A South Burlington, dans le Vermont (USA)  le système Living Machines qui y est installé traite 364 m3 d'eaux usées par jour.

Production propre en boucle fermée

Concevoir une usine dans laquelle tout déchet produit est soit réutilisé soit décontaminé sur place, est possible. Ceci impose que les produits que ne peuvent être recyclés ou rendus inoffensifs soient remplacés par d'autres susceptibles de l'être. Et ça marche !
Certaines usines de papier ont remplacé le chlore utilisé pour blanchir la pâte par de l'oxygène, du peroxyde, de l'ozone ou des polyoxométalates qui sont faciles à régénérer. l'usine "Millar Western Pulp" sur le lac Meadow au Canada produit chaque année 240 000 tonnes de papier blanchi sans aucun rejet d'eau usée.

Agriculture biologique

Inutile de s'étendre sur cette solution, qui a tellement d'avantages que c'en est indécent : elle réduit la pollution et l'exode rural, et crée des emplois. Le coût de traitement des eaux est réduit, à tel point que  la compagnie de distribution d'eau allemande Stadwerke München paye les agriculteurs pour qu'ils se convertissent !

Énergies renouvelables

La pollution de l'eau douce (et bien sur également des mers) due au "tout pétrole" pourrait être supprimée par le développement d'énergies renouvelables.

Principe de précaution pour les produits chimiques

En Suède, on n'autorise un nouveau produit chimique à être utilisé uniquement s'il fait l'objet d'un agrément basé sur le principe de précaution. Une telle politique permettrait de retirer du marché des centaines de produits sur lesquels pèsent de sérieux doutes.

Prise de conscience

Enfin, il ne faut pas oublier que le déclencheur de toute réforme est une prise de conscience. Encouragez donc cette prise de conscience... et faites connaître à tous vos proches cette page web !

Comment réduire notre consommation d'eau ?

Diminuer notre consommation, c'est diminuer les traitements chimiques et les infrastructures nécessaires, donc diminuer la pollution.
Un ménage français consomme en moyenne environ 200 Litres d'eau par jour. Pourtant, il serait facilement possible de réduire cette consommation à 40 litres... Réduire la consommation de l'eau, c'est aussi réduire les traitements nécessaires pour produire de l'eau potable et pour l'assainir après usage, et réduire la pollution ! La pollution de l'eau c'est l'affaire de tous, c'est aussi notre affaire, et nous pouvons TOUS la réduire avec quelques gestes simples !

Les WC : 

ils représentent 40 litres d'eau par jour ! Pourtant les solutions ne manquent pas :

  • Les toilettes sèches (consommation d'eau : zéro) sont bien sûr la solution idéale. Une autre solution consiste à alimenter les WC avec de l'eau de pluie : a-t-on vraiment besoin de nettoyer nos merdes avec de l'eau potable ?
  • A défaut, les WC à double débit permettent de diviser la consommation par 2. Changez vos chasse d'eau maintenant !

Le lave-linge :

24 litres par jour ! Il est possible de réduire ce chiffre à zéro en utilisant, là encore, de l'eau de pluie récupérée ou de l'eau provenant d'un puit. Cela impose évidemment de revoir le cricuit d'alimentation en eau de la maison. Mais c'est rentable !

Le bain et la douche

78 litres par jour en moyenne ! Pourtant, en prenant plutôt des douches que des bains, en posant des réducteurs de débit, et tout simplement en ne laissant pas couler le robinet pendant que l'on se lave, on peut réduire cette consommation à 43 litres...

Le lave-vaisselle :

Il représente 20 litres par jour.  Pourtant, une machine classe A est rentabilisée en 2 ans, et elle consomme beaucoup moins. Si de plus on décide de faire les "petites vaisselles" à la main en laissant les grosses pour le lave-vaisselle,  on réduit cette consommation à 16 litres.

Le jardin

Nous n'avons pas tous un jardin bien sur, mais pourtant en moyenne les ménages français consomment 12 litres par jour pour leurs jardins et autres plantes vertes. La solution : installer une citerne de récupération et arroser avec de l'eau de pluie.

La boisson et la cuisine

L'eau ça se boit aussi :)  Nous consommons 12 litres d'eau par jour en moyenne pour la cuisine et la boisson. Ici, aucune action n'est nécessaire, sinon de faire attention à ne pas mettre trop d'eau pour cuire les pâtes ou le riz ! 

Divers :

Nous gaspillons en moyenne 12 litres d'eau par jour en laissant couler les robinets trop longtemps, (un robinet ouvert, c'est 15 litres à la minute),  et en lavant les sols avec de l'eau potable... Enfin, lorsque nous achetons des objets, pensons à la quantité d'eau qu'il faut pour les fabriquer et les transporter jusque chez vous. Un jean, par exemple, requiert une énorme quantité d'eau pour sa fabrication... Un litre d'eau en bouteille nécessite indirectement 3 litres pour son transport et sa distribution... Buvez de l'eau du robinet ! En France, on a la meilleure eau du robinet du monde, il faut le savoir.

Au final, ces quelques gestes simples permettraient de diviser par 5 notre consommation d'eau... et certainement au moins par 2 la pollution !