Poèmes pour les pères

Par Mango
Et un doodle cadeau pour la fête des pères  aujourd'hui!

C'est le dimanche de la fête des pères et je n'ai qu'un poème qui me vient en tête  spontanément pour l'avoir  appris très jeune à l'école élémentaire, probablement en  dernière année car il n'est pas des plus simples, c'est le fameux "Après la bataille " de Victor Hugo, déjà présenté ICI. et qui commence ainsi:
                                          Mon père, ce héros au sourire si doux,
                                          Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
                                          Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
                                          Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
                                          Les champs couverts de morts sur qui tombait la nuit.
Quelle vision! Ce père-là est un homme  courageux au grand cœur, un héros généreux et noble  pour lequel on ne peut éprouver que de l'admiration. C'est du moins l'évidente volonté de Hugo.
Mais quels autres poèmes français consacrés aux pères peut-on encore trouver? Très peu.
Celui de Maurice Carême: Pour mon père
Mon père aimé, mon père à moi,
Toi qui me fais bondir
Sur tes genoux
Comme un chamois,
Que pourrais-je te dire
Que tu ne sais déjà ?
Il fait si doux
Quand ton sourire
Éclaire tout
sous notre toit.
Je me sens fort, je me sens roi,
Quand je marche à côté de toi.


Restent les deux chansons habituelles sur ce thème
Celle de Georges Brassens :
Papa, papa, en faisant cette chanson
Papa, papa, je r'deviens petit garçon
Et je t'entends sous l'orage
User tout ton humour
Pour redonner du courage
A nos coeurs lourds
Papa, papa, il n'y eut pas entre nous
Papa, papa, de tendresse ou de mots doux
Pourtant on s'aimait, bien qu'on ne se l'avouât pas
Papa, papa, papa, papa


La chanson: Mon vieuxde Daniel Guichard:

Dans son vieux pardessus râpé
Il s' en allait l' hiver, l' été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux 
Y' avait qu' un dimanche par semaine
Les autres jours, c' était la graine
Qu' il allait gagner comme on peut
Mon vieux 
L' été on allait voir la mer
Tu vois c' était pas la misère
C' était pas non plus le paradis
Hé ouai tant pis 
Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
Le même autobus de banlieue
Mon vieux 
Le soir en rentrant du boulot
Il s' asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux 
Les dimanches étaient monotones
On ne recevait jamais personne
Ça ne le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux 
Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l' entendait gueuler un peu
Mon vieux 
Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux 
Chez nous y' avait pas la télé
C' est dehors que j' allais chercher
Pendant quelques heures l' évasion
Je sais c' est con 
Dire que j' ai passé des années
A côté de lui sans le regarder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux 
J' aurais pu c' était pas malin
Faire avec lui un bout d' chemin
Ça l' aurait peut etre rendu heureux
Mon vieux 
Mais quand on a juste quinze ans
On n' a pas le cœur assez grand
Pour y loger toutes ces choses là
Tu vois 
Maintenant qu' il est loin d' ici
En pensant à tout ça, j' me dis
J'aimerais bien qu' il soit près de moi 
Papa.



Pauvres pères, en fin de compte,  si peu chantés, si peu fêtés, qui inspirent si peu les poètes! 
Est-ce en train de changer avec les nouveaux pères?