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Etat chronique de poésie 1243

Publié le 19 juin 2011 par Xavierlaine081

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1243

Je t’ai tellement attendue que mes yeux en papillonnaient de sommeil.

Ainsi vont les soirs que paupières tombent,

Emportent dans leur chute les derniers remparts d’une journée longue comme un siècle.

.

A chaque porte ouverte, tu dois te montrer souriant.

A chaque pathologie entrante tu dois sourire, écouter, même si ton esprit s’évade en d’autres lieux, entre d’autres bras, si ton esprit divague sur des plages où te rouler, nu dans les vagues.

.

Il faut tenir la distance,

Ne rien montrer des petites faiblesses,

Des inquiétudes devant ton agenda qui se vide,

Faire bonne figures aux remarques désobligeantes,

Ne pas faiblir sous les coups de doute et les questions lancinantes

.

Chaque jour ajoute sa petite dose de tensions minimes, en apparence.

Juste en apparence, c’est comme une torture insidieuse :

On ne te l’assène jamais d’un coup,

Un cadavre ne parle pas, ne dénonce personne,

Tandis qu’un corps qui ploie…

.

Pourriez-vous vous douter un instant

Qu’à vivre dans l’incertitude du lendemain,

Dans un monde qui ne sait rien du provisoire et de l’éphémère,

Pourrait s’assimiler à quelque électrode ?

.

Et, chaque jour me laisse affolé de vous voir,

Collègues, amis, patients qui vous impatientez,

Plus sourds à cette vibration essentielle et secrète de l’âme.

.

Contraint de jouer mon rôle

Je cultive un bouillon qui s’approche de l’éruption.

Dans la cocotte de mon esprit se fomente une révolte sourde,

Si sourde qu’à son éclat vous en serez surpris.

.

Ainsi va chaque jour avec son cortège de petits mensonges.

.

Manosque, 17 mai 2011

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