Rama Yade s’est une nouvelle fois distinguée en claquant la porte dorée de l’Unesco où elle était censée occuper un poste d’ambassadeur. Signe que la fonction ne l’habitait guère, la jeune femme impose son calendrier alors que dans le milieu d’habitude feutré de la diplomatie les mouvements sont entérinés en Conseil des ministres.
«À l'Unesco, son attitude a été inqualifiable. Elle prenait un chèque, voilà tout » a lâché au Figaro avec le courage de l'anonymat un ministre.
Il faut dire que la jeune femme s’était affranchie d'entrée du style diplomatique, n’hésitant pas à multiplier les déclarations fracassantes pendant les crises arabes. Ces dérapages lui avaient valu quelques remontées de bretelles du Quai d'Orsay. Pas de quoi émouvoir une ex benjamine du gouvernement habitée par une haute image d'elle-même.
«L'objectif des rappels à l'ordre était de me priver d'expression, de me faire renoncer à mon soutien à Jean-Louis Borloo», estimait ainsi jeudi dans la presse Rama Yade. Un aplomb qui a fait monter la moutarde au nez de François Fillon qui règle ses comptes dans l’édition de ce samedi de Nice-Matin.
« Cela fait très longtemps qu'elle aurait dû quitter ses fonctions. Je ne connais pas d'exemple, dans une République, d'un ambassadeur qui s'exprime régulièrement contre la politique du gouvernement » déclare notamment le Premier ministre au quotidien régional.
Une appréciation qui conforte les propos de Nadine Morano lorsque celle-ci déclarait jeudi à propos de l’ancienne secrétaire d’Etat aux Sports qu’elle a « démissionné avant d'être démissionnée ».
Crédit photo : capture d'écran TF1
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