A vouloir remplir ces deux missions, son positionnement reste hybride et flou. D’aucuns diront que la formule actuelle du bac dessert son aura et sa valeur, assimilée à des mots connotés comme bachotage, préparations et révisions en urgence, citations et formules apprises par cœur. Le viatique du bachelier manque singulièrement d’ambition intellectuelle. Comme j’ai pu l’écrire au fil de ce blog, quid de la créativité, du développement de l’esprit critique, de l’innovation dans l’évaluation académique des lycéens ? Le bac ne répond pas à ces questions pourtant essentielles dans un monde en perpétuelle évolution.
De la vertu théorique d’un bac ouvert à tous naît le vice d’une sélection déguisée. Un bac sans mention « assez bien » a minima – même s’il ne bloque pas le passage au supérieur – n’a-t-il pas perdu sa valeur intrinsèque ? Se présenter en prépa sans mention « Bien » ou « Très Bien » n’est plus envisageable. Redonner de la fierté et de la valeur à ce passage obligé me semble essentiel. Les compagnons du devoir que je citais dans mon dernier post, ne sont-ils pas mis à l’épreuve sur un chef-d’œuvre personnel qui marque la fin d’un apprentissage au long cours ?