Olivier Besancenot devrait être du voyage pour Gaza.
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 18/06/2011
afp.com/Philippe Huguen
Deux navires français pourraient quitter les côtes hexagonales en fin de semaine prochaine pour apporter leur soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.
Un an après l'assaut de commandos israéliens contre un premier convoi humanitaire maritime, un bateau français, voire deux, s'apprêtent à faire route vers Gaza, dans le cadre d'une flottille internationale, pour dénoncer le blocus du territoire palestinien.
"Le bateau français pour Gaza va partir. On a entendu beaucoup de rumeurs, d'inquiétudes, mais il est bien là. Actuellement il est en Méditerranée, il partira du port où il se trouve actuellement, en Grèce", a déclaré Claude Léostic, un des porte-parole de la campagne "Un bateau français pour Gaza", lors d'une conférence de presse ce samedi à Marseille.
Le navire doit emporter 25 passagers, parmi lesquels des élus et hommes politiques français, dont Olivier Besancenot (NPA), le député communiste du Havre Jean-Paul Lecoq ou encore la députée européenne Nicole Kiil-Nielsen (EELV). Embarquent également des personnalités du monde du sport, dont le marin breton Jo Le Guen, et des militants associatifs comme Julien Bayou, du collectif Jeudi Noir pour le droit au logement.
L'initiative est financée par des fonds récoltés (environ 600 000 euros) depuis le lancement de la campagne, le 26 octobre dernier à Paris, par une soixantaine d'organisations.
Un deuxième bateau, dont la présence doit être confirmée dans les jours qui viennent, devrait quitter la France, avec à son bord "une quinzaine de passagers". Claude Léostic n'a pas souhaité dévoiler le nom du port méditerranéen concerné, précisant simplement qu'il ne s'agissait pas de Marseille, d'où l'embarcation devait appareiller initialement.
Ce second départ est prévu, comme le premier, "normalement en fin de semaine prochaine".
En mai 2010, des Français avaient participé à la première flottille destinée à forcer le blocus imposé à la bande de Gaza depuis 2006, mais sans affréter un bateau.
"Nous n'avons été ni impressionnés, ni affaiblis par la volonté de certains de nous faire tomber", ont assuré les organisateurs, déterminés à lutter contre la "situation insoutenable infligée au peuple palestinien".
"Notre cap, c'est Gaza. S'il y a la moindre violence dans cette flottille, elle viendra des Israéliens. S'il y a la moindre intervention de leur part, nous ferons de la désobéissance civile. Et après Inch'Allah !" a lancé Claude Léostic.
Sur le Vieux-Port, plusieurs centaines de militants, venus de toute la France, s'étaient réunis pour dire, autour d'un drapeau palestinien, de drapeaux et de banderoles, leur "solidarité avec le peuple palestinien" et appeler au "boycott des produits israéliens".
"Qu'un bateau français soit présent, c'est très important. Cela prouve qu'on ne veut plus obéir aux pays qui ne respectent aucune convention internationale. Le droit est du côté du peuple palestinien", a martelé Janie Arneguy, venue de Nîmes. "On veut que le blocus cesse, les Palestiniens sont bafoués", a renchéri un couple originaire du Tarn.
Les deux bateaux français doivent rejoindre la flottille internationale, composée d'"une douzaine" d'embarcations et de deux cargos d'aide humanitaire, selon les organisateurs français qui ont regretté le forfait, annoncé vendredi, du Mavi Marmara. "Ce seront 500 passagers en moins", ont-ils déploré.
Neuf passagers turcs avaient été tués le 31 mai 2010 lors du raid d'un commando israélien contre ce ferry turc, soulevant une vague de réprobation internationale.