crédit photo : b-rob.com
Cette date du 17 Juin était entouré au feutre rouge pour tous les supporters du Wu qui se respectent (ou qui ont un moyen de locomotion). Arrivé au Transbordeur, c’est sous quelques gouttes de pluie que les gens font la queue, si possible en évitant de botter dans les bouteilles vides qui longent la grille. Une fois arrivé à l’intérieur vers 21h15, j’aperçois sur la scène DJ Duke aux platines, faisant son taf de chauffeur de salle en mixant quelques classiques Eastcoast, anciens et récents.
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Mais heureusement cette fois, les stars américaines ne nous auront pas fait trop languir. Il est 22h et DJ Allah Mathematics termine de brancher son matos et tester son micro. La salle entièrement remplie réclame le Wu-Tang en scandant le nom du groupe et en levant les W avec leurs mains. Le concert affiche officiellement complet, ce qui n’est pas le cas du crew de Staten Island qui débarque sur « Bring Da Ruckus ». Method Man, Ghostface Killah, Masta Killa, GZA (qui porte la même veste que son concert lors de l’Original 2011 qui a eu lieu deux mois auparavant), sans oublier U-God (oui, on a souvent tendance à l’oublier celui-là).
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Ils enchaînent alors ensemble leurs classiques extraits du cultissime Enter the Wu-Tang 36th Chamber, sans RZA, Raekwon et Inspectah Deck. Cappadonna et le fils d’ODB (qui était pourtant annoncé ce soir) sont aussi aux abonnés absents. N’empêche, la salle ultra-réceptive reprend avec les rappeurs les lyrics et les refrains de « Shame on a Nigga » (le couplet d’ODB bien repris en choeur par le Wu et le public), « Clan in da Front » et « C.R.E.A.M. », où un Ghost concentré récite le couplet de Rae. Le chef a beau être absent, le Wu a tout de même joué « Criminology » et « Ice Cream » tiré de Only Built 4 Cuban Linx sans lui.
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Vu que la tête pensante RZA et le Chief Raekwon manquent à l’appel, c’est le très charismatique Method Man qui s’adresse le plus souvent à la foule en délire, surtout quand il emploie quelques mots dans la langue de Molière. Il a ce don pour occuper la scène et magnétiser les gens. Il ne manquera pas de passer son solo « M.E.T.H.O.D. Man », « Bring Da Pain », « Fall Out » (extrait de son dernier album 4:21) et même « Da Rockwilder » (Allah laisse jouer le passage de Redman), où Mr Meth termine dans la fosse porté par les mains de ses fans. Il pique littéralement la vedette à tous les autres membres du Wu. Ghostface tourne un peu en rond, U-God a les yeux mi-clos, Masta Killa a sa discrétion naturelle… Il n’y a que GZA qui est plus extatique que lors de son passage en Avril. En gros, c’est Method Man qui mène les troupes de ce Wu-Tang Show lyonnais, visiblement content de la ferveur des fans venus en masse.
Inévitablement, on aura droit à un vibrant hommage au regretté Ol’ Dirty Bastard, en passant « Brooklyn Zoo », « Shimmy Shimmy Yeah » et « Got Your Money ». Le Wu parachève leur set d’une heure (quel dommage!) avec « Ain’t Nuttin’ To Fuck Wit’ », « Do You Really », « One Blood Under Wu », le wu-banger « Gravel Pit » et l’anthologique « Triumph », Streetlife (protégé de Meth) remplaçant Inspectah Deck avec brio. Pas un titre de 8 Diagrams ne sera finalement performé. En tout cas, pour le mot de la fin, Method Man lâche deux infos cruciales : la sortie cette année de Crytal Meth, son prochain solo, ainsi que la suite du film How High avec Redman !
Merci encore à Laura de l’Original!
Crédit photos : Robert pour b-rob.com