La vérité sort de la bouche des enfants, c’est bien connu.
Et je peux te dire que ça fait mal.
Mise en situation : hier soir, je faisais un câlin à ma naine qui me dit le plus spontanément du monde :
- « maman, tu as un gros bidou, je ne peux pas faire le tour avec mes bras pour te faire un câlin. »
Je sais pas ce que tu en penses, mais c’est la loose. Parce qu’en plus, c’est pas la première fois que ce genre de phrases assassines sort de la bouche de ma fille.
Bon, en général, c’est lié à la cuisine. Forcément, je ne sais rien faire de ce côté-là. Enfin, disons plutôt que cela ne m’intéresse pas. Mes nains ont leur repas bio cela dit, donc, ne me jette pas la pierre, toi, fin cordon bleu qui reste jusqu’à minuit pour faire ton fondant au chocolat.
C’est fou ce qu’un nain peut te miner le moral en moins de deux ; genre : « maman, ton visage est fatigué (= tu as des cernes), ta robe est pas de toutes les couleurs (= tu t’habilles comme une mamie), tu m’as pas lu mon histoire ( = tu es une mère indigne).
Donc, la totale, merci la naine. Car en plus, si comme moi tu ne fais pas la cuisine, c’est le bonus jackpot non ?
Allez, on fait un concours, je suis sûre que toi aussi tu t’es fait traiter de tous les noms par tes gosses, à leur manière. En gros, sanction impitoyable, sans appel et surtout (le pire de tout) franche.
Parce que le nain n’a rien à perdre dans tout ça. Il te dit les choses telles quelles sans vouloir te blesser. Il cherche à comprendre, voila tout.
Rappelle-t-en, promis.
Pour l’histoire de ton gros bidou, c’est de leur faute, en plus, à tes gosses. Ils ont distendu un joli ventre jadis impeccable, et lui ont offert une petite chirurgie façon vergetures destroy. Merci les nains, venez pas vous plaindre après….
Pour l’histoire de ta robe : ok, elle n’a pas des fleurs partout, ni des chiens qui se trémoussent sur un air de polka, c’est vrai. Mais elle est signée d’une grande marque et tu veux que je te dise : les stylistes réputés osent rarement dynamiter leurs créations…C’est un peu comme avec l’écriture : ma Drôle de Plume et moi nous attendons à un accueil sceptique sur le marché de la rédaction Web mais tu sais quoi ? Je dynamite tout ce qui veut bien l’être et tant pis pour les autres. (Et tant pis aussi si je passe pour une écervelée)
Enfin, en ce qui concerne l’oubli de l’histoire du soir : là, c’est ta faute. Journée difficile, dispute avec le mâle, tu es vannée. Tu n’as pas eu le courage de marcher jusqu’à l’armoire pour attraper le bouquin du camion-qui-pue.
Allez, je suis sûre que tu as eu des vérités qui ne t’ont pas fait plaisir, viens me les raconter, j’aime quand tu te confies et rassure-toi, ça reste entre nous (et les visiteurs de mon blog).