Sur les autoroutes désertées d'une Australie méconnaissable, une guerre sans merci oppose motards hors-la-loi et policiers Interceptor, qui tentent de triompher de la vermine au volant de voitures aux moteurs surgonflés. Dans ce monde en pleine décadence, les bons, les méchants, le manichéisme, disparaissent...
Mad Max (1979, 1h30), film australien de George Miller, avec Mel Gibson, Joanne Samuel, Hugh Keays-Byrne…
Depuis le temps que j’en entendais parler, de ce film ! Surtout à la lecture du synopsis qui nous
Max est un flic (presque) comme les autres. Il attend patiemment dans sa voiture qu’on le sollicite quand ses collègues ne parviennent pas à mettre la main sur un chauffard. Alors, il fait jouer ses nerfs d’acier. Quand son supérieur vante ses mérites, on comprend pourquoi. Max ne tire pas dans tous les sens. Il fonce, au volant de sa voiture, droit devant sa cible jusqu’à ce qu’elle panique et dévie de sa route. En effet, contrairement à ce que j’aurais cru a priori, Mad Max ne fait pas dans le sanglant ni dans la boucherie. Certes, l’environnement et ce qui s’y passe sont violents. La bande de motards qui vont transformer le gentil flic en MAD Max témoignent d’actes plus qu’explicites. Mais George Miller prend le parti de les suggérer plus que de les montrer. Quelque part, ce choix est judicieux. Ces mêmes motards nourrissent une certaine rancœur envers le policier, qui a causé la mort de l’un des leurs pendant une course-poursuite. Bien décidés à se rendre justice, ils s’en prennent au seul entourage qui compte pour Max. A partir de là, la vengeance est en route.
Le découpage de film est pour le moins égalitaire. La première demi-heure présente Max, son métier, et nécessairement le point de départ de tout ça. La seconde, ses tentatives pour couper avec cette violence en compagnie de sa femme et de leur bébé. Et la dernière, Mad Max. Si on apprécie le choix de Miller de ne pas s’appuyer uniquement sur des affrontements musclés et bien sur un scénario, ce découpage laisse une impression de lenteur. Comme si, l’heure et demi atteinte, il fallait remballer les affaires. Alors certes, la porte est grande ouverte, et les suites s’annoncent inévitable même si, semble-t-il, les scénarios ne se suivent pas.
Enfin, le synopsis promet un univers riche et post-apocalyptique à souhait. Personnellement, j’ai parfois eu du mal à les percevoir. On peut se dire que le film réside dans l’histoire de Max. On peut donc espérer que le second volet lève un peu le voile sur cet univers prometteur. Dans l’état actuel des choses, on en est à deviner que la loi ne règne pas vraiment, mais se contente de recoller les morceaux. La police n’est, manifestement, pas en mesure d’affronter ces motards. L’essence semble être en voie d’extinction (certaines voitures roulent grâce à d’autres carburants). Manifestement, les villes sont étrangement mornes, etc.
Mad Max est un chouette film. Il a quelques défauts, en effet. Je les attribue parfois à la date de production. Pour les choix du réalisateur…on ne va pas lui reprocher de sortir des sentiers battus pour ce genre de film. Pour l’heure, mon impression générale n’est pas au niveau des échos que j’ai reçu. Ce n’est clairement pas le film du genre qui me touche le plus. En revanche, je vais regarder le suivant sans me poser de question.
Note :
Les Murmures.