Magazine Cinéma
Je vais vous parler aujourd’hui d’une histoire de bande. N’imaginez pas une bande de garçons et de jeunes filles prêts à changer le monde, arrivant avec des chaines et des battes de baseball pour renverser le pouvoir. Non je souhaiterai vous parler d’une bande magnétique de 1/2 pouce qui a changé ma vie. C’est fou comment un demi-pouce peut influencer votre existence. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous faire Mon Jean Pierre «Louis La brocante» Jeunet, pas de naphtaline merci !
Pourtant, ma vie sans cette bande communément appelle VHS aurait pu être différente.
Dans les années 80, un drôle d’appareil assez carnassier et appelé magnétoscope est rentré dans mon foyer alors que j'avais 8 ans. Il avalait goulûment des cassettes plastique et recrachait des images. Pour un enfant éloigné des salles obscures géographiquement, ce drôle d’engin semblait un monde extraordinaire à lui tout seul, un livre ouvert vers un ailleurs. Comme Bastien dans L’histoire sans fin, chaque foi que cette étrange machine se mettait en route, il me semblait quitter mon existence.
Ah, mes premiers pas au côté d’Harrison Ford ! Traversant le désert et criant après le petit singe assassin qui voulait tué Jones. Et les VHS Disney ! Avec la bande annonce si effrayante de La foire des ténèbres avant des films étranges comme TRON où les ordinateurs proposaient un monde inimaginable. À cette époque je me rappelle aussi que les noëls pouvaient être peuplés de monstres malfaisants chantant Blanche Neige dans des salles de cinéma. Cette VHS avait le pouvoir de vous faire devenir un Goonies dans la meilleure bande d’amis du monde en cherchant un trésor ou de vous faire accompagner un prince d’origine hollandaise qui ne pouvait retrouver sa promise Ladyhawke que lors des éclipses de Lune. Quel voyage dans le monde de Darkness à chasser les licornes de Legend au côté de Tom Cruise ! Quelles aventures à travers le temps à la rencontre de Sean Connery et d ‘une équipée de nains très Bandits Bandits.
La bande n'a jamais cassé pour moi, j’ai continué à regarder des films avec passion. Avec l’arrivée du numérique et du Blu-Ray, mes vidéos encombrent plutôt mon appartement qu’autre chose. (Plusieurs fois, j’ai voulu les poser à la cave, mais quelque chose me retient)
Je sais une chose : quand on est enfant, on ne voit pas le scanning, le recadrage, les couleurs passées, le son infâme, la bande qui saute, on ressent seulement un ailleurs s’ouvrir devant soi. Quand le magnétoscope est arrivé chez moi, ma vie avait changé, j’avais trouvé ma passion : Le cinéma.
MAD WILL
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